Auchroisk – 2010/2017 – 7yo – 53,5% – Limburg Dramclub

Nez : le sherry n’a pas eu le temps de se faire hégémonique. On retrouve les grands poncifs que sont la poire, le malt, la vanille… Pourtant, on ressent bien la présence d’une gangue qui tend vers les eaux de vie (mirabelle et une pointe de cerise). C’est alors que la tarte au citron fait son apparition ainsi que les caramels au lait et une légère dose de genièvre et d’oeillets. On se laisse guider aisément par ce nez plutôt conventionnel, un peu alcooleux certes, mais relativement confortable. L’eau renforce le caramel (sous une forme plus « café »), apporte des fruits secs (noix principalement) et libère un peu les agrumes et les cerises (bonbon, fruit). Il conserve son aspect vif mais a mis de l’eau dans son vin.

Bouche : la texture est bien riche avec tout de même une vivacité un peu brutale. Plus qu’au nez peut-être, on retrouve la scission entre le distillat et le fût. D’un côté la poire et le malt prennent un bon kick de citron (de la crème mais surtout du fruit frais désormais). De l’autre, les cerises (eau de vie, bonbons) qui font leur apparition avec de la cannelle, du poivre, quelques prunes et un chouia de chocolat. On a également une apparition herbacée (thé vert). Sans être un modèle du genre, on a un dynamisme juvénile qui n’est pas inintéressant. L’eau ne change pas grandement la donne au niveau de la structure. C’est toutefois mieux intégré et c’est, de fait, assez facile et moins déséquilibré. Une dilution profitable pour un whisky devenu agréable mais toujours en proie à une imprécision généralisée.

Finale : elle est assez longue avec une persistance imprécise. On retrouve les notes phares de la bouche avec une dualité citron-cerise qui s’éteint sur des épices et un léger boisé. L’arrière-bouche retrouve la cerise, la prune et le duo thé-épicé. L’eau lui donne plus de punch pour terminer la dégustation.

Music Pairing : Gregory Alan Isakov – The Stable Song