Aultmore fait partie de ces distilleries du Speyside qui étaient surtout vues par le prisme de l’embouteillage indépendant. Si on connaît aujourd’hui une alternative officielle fournie (12, 18, 21et 25 ans), on a ici l’occasion de tester une déclinaison brute de fût…
Nez : on sent tout de suite que les fruits vont être enrobés dans une bonne dose de sucre. On a de la pomme mais aussi des cerises et des fleurs (pensées). On trouve alors de la vanille, un peu de crème de marron et du malt. Cela ne manque pas de finesse mais le sucre a tendance à couvrir les odeurs franches. On est pourtant plutôt convaincu par le profil et par la présence au nez (crémeuse). Des notes végétales arrivent petit à petit (pousse d’épinard, herbe coupée) et offrent un peu d’évolution. Cela reste trop sucré mais c’est plutôt intéressant.
L’eau n’apporte pas plus de liberté aux arômes si ce n’est quelques effluves de pop-corn.
Bouche : on a une belle puissance et une belle amplitude avec un peu trop d’alcool (mais l’ajout d’eau devrait le rectifier). On a toujours une surenchère de sucre mais la pomme devient assez précise (entre le jus de fruit et la compote) avec du malt tandis qu’une pointe d’amertume apparaît (herbe). On retrouve également du poivre noir et des zestes de clémentine en seconde partie de bouche. La pomme reste sur le devant de la bouche mais cela manque de dénuement pour mettre pleinement le fruit au cœur de la dégustation. En effet, le sucre neutralise la subtilité.
L’eau calme bien sûr l’ardeur de l’alcool mais on reste sur une formule sucrée avec de la pomme, du malt et de la vanille. On perd un peu d’amertume ce qui le rend tout de même facilement buvable.
Finale : la finale est longue et bien portée sur les herbes amères tandis que la pomme et le sucre contrebalancent un peu l’amertume. La pomme et les zestes de mandarine sont encore de la partie. L’arrière-bouche oscille entre la pomme et le malt.
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