Cette version d’Aultmore a été embouteillée pour la société Dugas, qui fournit en partie les cavistes de France. Malgré son finish en fût de sherry, on pouvait s’attendre à un Speysider vif. Mais, comme toujours, la vérité est dans le verre…
Nez : on commence doucement avec un peu de malt tirant sur la noisette. On a ensuite un bon paquet de pommes vertes (pelures) avec un peu de bois vert. Cela devient plus mesuré avec une patine cartonnée qui semble se dessiner. On retrouve alors des fruits jaunes (pêches) alliés à de la vanille. Ce nez possède un fond miellé qui donne de la rondeur et , dans le même temps, une amertume qui se rapproche des tisanes trop infusées (tilleul, jasmin). L’eau conserve simplement le profil.
Bouche : on a une belle densité avec une texture plutôt agréable et souple. L’alcool est bien intégré. Le profil est par contre un peu plus acéré que ne l’était le nez. On commence avec les pelures de pommes vertes qui donnent une acidité spécifique. Ensuite, on part sur le bouquet d’épices (cardamome, cannelle, poivre) et une pointe de noisettes. On retrouve ensuite la pêche présente au nez même si le fruité est clairement très en retrait. Si on a toujours le miel présent au nez, on se retrouve avec une amertume verte qui est à nouveau sur la tisane. L’ajout d’eau calme ses ardeurs en le lissant. Si la tempérance est une bonne chose, il devient très fondu et dans la retenue des arômes. Ce n’est pas si mal une fois l’ajout d’eau effectué.
Finale : la finale nous montre de l’astringence avec l’amertume de la tisane qui s’amplifie et un profil qui devient dénué de gourmandise. C’est un peu extrême et déséquilibré sur l’arrière-bouche avec la tisane fleurie qui tire à nouveau sur le boisé vert.
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