On reste chez Liquid Treasures mais on change de gamme, avec une déclinaison artistique. Pour l’occasion c’est un jeune whisky en fût de bourbon qui offre 282 bouteilles au tarif de 59€. Une surprise à la Master of Malt ?…
Nez : c’est assez vif. On est face aux affaires courantes avec du malt dominant, des fruits blancs et du sucre vanillé. Il faut reconnaître la puissance qui laisse peu de place à la lisibilité, si ce n’est une pointe anisée, un soupçon de prunes et un peu de noyau de cerise. Après quelques minutes, c’est une brise fraîche qui se montre : thuyas, herbe fraîche, résine de pin, menthol… Des bribes plutôt que des parfums francs qui se trouvent au milieu d’une petite dose de caramel. Une dimension crémeuse apparaît également. Si on ne peut guère se considérer comme pleinement surpris, l’évolution donne lieu à des ressentis intéressants à défaut de lever le voile sur un profil aromatique en bonne et due forme. Très frustrant en l’état. La dilution fait preuve de démocratisation : les herbes fraîches, les feuilles mortes, l’anis et même une pointe de cébette se trouvent au sein d’un nez crémeux et qui délivre toujours un aspect sucré et fruité des plus classiques. Plus la dilution est forte, plus le végétal tire sur le sous-bois. Au final, malgré quelques modulations, ce nez est toujours trop neutre pour être pleinement appréciable. Dommage.
Bouche : la texture est bien soyeuse avec une douceur palpable. La crème vanillée sucrée et l’herbe coupée arrivent avec ces notes saveurs secondaires déjà perceptibles (prunes, noyau de cerise). C’est alors que le malt apparaît. Celui-ci prend un peu l’ascendant puis est rejoint par des poires et de la crème fraîche. Sans hésiter, on se dit qu’une dilution risque de bien nous aider. C’est en l’état brouillon. L’eau remet finalement le dram en place : malt, poire, vanille, sucre. Le tout s’agence plutôt pas mal avec l’amertume végétale (modérée) qui créé un contrepoint nécessaire, plus herbacée cette fois. Encore une fois, on est sur du déjà-vu avec des écarts insuffisants pour créer une réelle dynamique. Une seconde dilution est nécessaire pour passer sur un profil renversé, le végétal venant s’imposer avec plus de vigueur, sans pour autant augmenter l’amertume (le sucre perd de son influence).
Finale : c’est plus sec avec un fruité déshydraté, du malt et du sucre vanillé. L’arrière-bouche retrouve bien l’herbe coupée donnant un twist un peu plus amer à cette fin de bouche. La dilution offre une longueur et une persistante plus marquée : poire, sucre vanillé et malt. L’arrière-bouche est plus végétale ce qui lui donne plus d’intérêt.
Music Pairing : Blue Lab Beats – Keep moving
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