Le monde du whisky est fascinant. Les gens qu’on y côtoie sont incroyables : par leur culture, par leur passion, mais aussi par leur générosité. C’est grâce à une jolie rencontre que nous avons pu déguster ce whisky exceptionnel, mis en bouteille pour célébrer les 50 ans de carrière de David Stewart. Damien Anglada, Brand Ambassador de Balvenie en France, nous a fait l’honneur de bien vouloir partager avec nous ce malt unique, tant par sa rareté que son âge et son prix. Voilà quelques semaines que nous avons en notre possession un échantillon, mais il est toujours très difficile de trouver LE moment idoine pour le déguster. Ce soir, nous avons osé et nous nous sommes servi deux centilitres de ce précieux breuvage, en mesurant largement la place de privilégiés que nous avions. Encore merci à Damien.
Nez : on a du bois vert, puis arrive l’exotisme (mangue verte, kaki). On sent aussi des notes de lait de coco qui vont aider à former un ensemble assez homogène, soyeux, très fondu. C’est ultra doux, smooth, avec pourtant du bois précieux, sans astringence. Quelques épices discrètes permettent d’obtenir une balance tandis que le kiwi, le chocolat et le malt ajoutent de la gourmandise. Le lacté disparaît alors au profit du miellé. Du paprika, de la tomate verte et des oranges font suite à l’exotisme.
C’est assez évolutif mais léger avec des notes ténues d’œillet et de végétation sucrée. Il y a des touches d’adoucissant à la lavande, des fruits rouges acidulés (framboise cuite), mais aussi de la frangipane. Il y a alors du bourgeon de cassis, de l’abricot sec, de l’amande. L’exotisme est plus en retrait avec des notes fraîches (menthe). On est face à un nez très bien construit, très riche et subtil. Il manque d’énergie par moments mais c’est beau.
Bouche : c’est un peu plus austère avec tout de même un exotisme patent (kaki, ananas). Des arômes de cassis, du bois, du miel et finalement pas mal de fleurs blanches viennent sur le devant de la bouche. Cela manque d’explosion, de préhension bien que les goûts soient agréables. La seconde partie de bouche se rapproche des agrumes, de l’abricot et du floral (jasmin, rose) puis du malt et un mélange bois, cannelle. C’est frais et le fruité est joli mais quelques notes un peu savonneuses/adoucissant font leur apparition. La bouche devient alors éthérée comme si on avait vaporisé de l’alcool sur notre palais. Une bouche très agréable et superbement équilibrée mais qui manque de consistance par moment.
Finale : correcte avec un mélange de jasmin, d’orange qui se poursuit sur les fruits rouges acidulés. La chute d’alcool est un peu brutale. L’arrière-bouche est sur le bourgeon de cassis, la framboise écrasée et le jasmin.
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