Après la réussite de la version réduite à 46%, voici la dégustation du même fût laissé au degré naturel. Avec plus de 66%, on espère que la bête se laissera apprivoiser. 100 bouteilles sont disponibles…
Nez : on retrouve pour le moment les mêmes éléments que dans la version réduite. On commence par ce mélange exotique (kaki, ananas) se parant de canne à sucre et de citron. On a alors des notes bien grasses allant du sablé breton à la brioche. On retrouve aussi les épices, le miel et les les légumes verts (haricot) qui viennent apporter un twist intéressant. L’alcool est par contre bien tendu nous rendant l’olfaction un peu délicate à ce stade. On a avec l’ouverture un peu de kumquat, du paix aux noix et de la crème à la vanille. Plutôt intéressant même si on sent que l’alcool le bride pour le moment. L’ajout d’un peu d’eau permet de libérer les notes de haricot vert tout en donnant une approche miellée et sucrée de la canne. Un peu plus d’eau le fait passer sur un registre plus exotique (avec le kaki) avec une touche d’herbe fumée. On est ici avec un alcool plus simple mais très efficace. Un nez qui peut se montrer sous divers angles.
Bouche : c’est chaud et bien huileux avec un alcool présent. On commence sur les fruits exotiques avec un kaki qui prend largement l’ascendant sur l’ananas. C’est mielleux avec une rondeur étonnante qui permet d’avoir aisément du citron et de la canne lors de la seconde partie de bouche. On dérive presque sur une note terreuse à ce moment-là tout en gagnant en poivre et en gingembre. C’est tout de même d’une belle puissance et cela se montre déjà fort agréable. Tout du long on retrouve une note de sablé breton sous-tendant l’ensemble. L’ajout d’un peu d’eau rééquilibre ensemble, lui donnant pas mal de puissance. On a à la fois un caractère plus végétal qui ressort et une composante briochée et biscuitée tout en douceur. C’est peut-être un peu plus écœurant avec ce niveau de dilution. Une dilution supplémentaire le rend, au contraire, plus végétal et épicé (poivre, cardamome, cannelle) sans perte de rondeur. C’est une bouche efficace en tout état de cause.
Finale : la finale n’est pas très longue du fait de l’alcool mais on a une jolie persistance sur le miel, l’ananas et les épices douces (muscade, poivre). L’arrière-bouche est plus proche de la canne à sucre. L’eau apporte une très belle longueur avec une persistance moins ronde, proche du bois brûlé, de la cardamome et du laurier.
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