On poursuit nos investigations chez Liquid Treasures avec leur cinquième sélection de rum. On part cette fois-ci chez Barbancourt, une nouvelle destination pour l’embouteilleur…
Nez : le citron et la canne à sucre forment un duo assez solide. Autour, gravitent des fleurs blanches (lys, magnolia), des biscuits au beurre (petit Lu) et un peu de banane écrasée. De fait, comme l’indique ces composantes, on est face à un nez assez gras mais qui n’est pas dominé par ce tempérament. Derrière un petit voile d’épices (muscade, poivre blanc), on voit s’émanciper quelques notes vertes (thé vert, laurier), de la vanille avec quelques pointes d’abricots (plutôt chimique), de graphite et un retour sucré plutôt résineux. On est face à un caractère tendre (on n’ira pas jusqu’à la fébrilité) qui manque d’expressivité. L’eau renforce la végétation « alourdie » avec des notes d’herbes fumées qui sont au coude à coude avec le citron et la canne.
Bouche : la texture est bien douce et on a une force contenue. Des notes de céréales (avoine), de la canne à sucre et ces fameuses bananes écrasées. La seconde partie de bouche se rapproche du grain avec du jus de citron qui apporte une certaine tension à l’ensemble. On retrouve également des notes d’herbes coupées, d’une pointe de miel. Une certaine amertume se dégage de l’ensemble sans vraiment offrir des arguments au niveau des saveurs. La dilution galvanise la rondeur miellée ce qui amoindrit les tendances végétales. C’est devenu souple mais peut-être un peu trop reclus sur ses bases.
Finale : c’est moyennement long avec une persistance correcte. L’herbe coupée arrondie par le miel retrouve principalement les épices sur l’arrière-bouche (poivre blanc, muscade). La dilution offre une persistance plus grande.
Music Pairing : The Paper Kites – Bloom
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