Voilà la toute nouvelle gamme sortie de la hotte de la team de Tristan Prodhomme. Elle est constituée de jeunes whiskies en single cask qui assument leur jeunesse et qui ne cèdent donc pas aux sirènes du NAS. Un aperçu de la jeunesse dorée via ce hogshead ?
Nez : de manière surprenante, ce n’est pas une approche spirity qui est proposée. En effet, il existe une rondeur qui le rend très accessible. La réduction aide probablement à développer ce ressenti mais il n’y a pas de timidité excessive dans cette entame. Au niveau aromatique, on reste sur quelque chose d’assez classique. Les fruits blancs frais (poire majoritaire), légèrement enrobés de miel, viennent avec une touche de Perrier citron, de la vanille et un peu de barbe à papa. Une légère note fraîche tirant sur le menthol naît avec le temps tout comme un peu d’huile d’amande, de lys et d’ananas. Un nez très structuré, parfois imprécis mais plutôt mature pour un dram en bas-âge. L’eau (très légère dilution) fait ressortir ses aspects les plus frais.
Bouche : la texture est plutôt agréable avec une douceur qui se fait pailletée lors de son développement. On a quelque chose d’ample et d’un peu plus rude qu’au nez. Non pas que cela soit agressif, loin de là, mais on bascule sur quelque chose de moins enveloppant, avec une amertume (pépins de poire) plus nette. Derrière cette parure, on retrouve les fruits blancs frais, du citron et du menthol léger. La seconde partie de bouche tire sur le zeste de citron, le bois vert, le sorbet au citron et la vanille. Tout devient alors frais et aérien. Une bouche plutôt surprenante et qui, malgré son léger déséquilibre, parvient à porter quelques coups d’estoc. La dilution gomme l’amertume et met le duo citron-menthol en tête de gondole. Si cela manque toujours de justesse, on a une balance bien plus satisfaisante.
Finale : elle est moyenne avec une persistance tout à fait convenable. Elle replace la gamme aromatique dans une position médiane, avec une amertume abaissée, une sensation pailletée maintenue et le profil juvénile classique en toile de fond. Moins incisif mais attendrissant. L’eau ne change guère les choses si ce n’est l’apport d’une cohérence accrue, entre bouche et finale.
Music-pairing : Moriarty – Za Milena J.
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