Après la tourbe rassurante du Peat Smoke, voilà le moment de monter de quelques degrés. En effet, c’est l’enjeu de ce 10 ans qui promet d’avoir de l’énergie à revendre. Une addition pertinente à sa Benromachothèque ?
Nez : la tourbe n’est pas envahissante, mais elle n’est pas non plus timorée. Elle est minérale, légèrement fumée et porteuse d’artichauts, de roquette et de vinaigre doux. On passe ensuite sur les oranges confites, le caramel, les abricots légèrement secs ainsi que de la crème pâtissière. L’ouverture offre la convergence de touches de cuir et de cirage. On reconnaît également quelques pointes de fleurs (géranium, hortensia) et de chocolat. L’ouverture prolongée permet d’apporter des notes de menthol, de pierre froide mais aussi quelques apports carnés (viande légèrement épicée). On décèle également de la cannelle et du gingembre. Du très bel ouvrage jusqu’à présent. L’eau met un peu en exergue son aspect soufré. Pourtant, on retrouve aussi des noisettes, du cuir et une tourbe plus ramassée. Les fruits noirs (cassis, mûre) semblent également apparaître de manière fluctuante.
Bouche : la texture est dense et on a une certaine intensité aromatique. La fumée est plus légère mais toujours teintée par de la viande épicée et des artichauts. On décèle alors un peu de soupe à l’oignon, des oranges confites, du menthol ou encore du caramel bien cuit. La seconde partie de bouche gagne un peu de mûre, de la cannelle et du bois vernis. Le cacao revient alors dans une dernière vague. La dilution lui donne de l’amplitude, sans aucun doute. Ses penchants salins sont plus marqués, tout comme l’accord orange-menthol qui prend le pas sur le caramel. On gravite dans les mêmes sphères aromatiques mais le centre de gravité a changé. Une bouche qualitative mais parfois un peu hésitante.
Finale : assez longue et persistante. Le profil est plus tranchant avec des oranges confites, du cacao, et des fruits noirs qui sont minoritaires. Le sel et la minéralité se développe gentiment entourés d’un iota de Suze et de fenouil. La finale a plus d’impact avec quelques gouttes d’eau. La composante légèrement soufrée rehausse alors la fumée, les oranges et les herbes fraîches.
Music Pairing : GooMar – I forgot why
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