Embouteillage spécialement sorti pour les 60 ans de La Maison Du Whisky et donc réservé au marché français, ce Single Cask de Benromach pouvait sembler jeune à première vue. Un a priori remis en cause ?
Nez : c’est tout de suite assez élégant. On a une tourbe un peu cendrée, légèrement végétale et terreuse. Ce n’est pourtant pas une exhibition de puissance, mais bien un rayonnement sur le profil. On trouve autour d’elle de la poire à la vanille (attendue) mais surtout du malt torréfié associé à des agrumes (citrons légèrement sucrés). L’aspect frais, camphré et mentholé permet d’apporter de jolies variations. Les arômes semblent se poser aisément et de manière ostensible. On sent, après ouverture, des épices (paprika, girofle), une pointe de banane ainsi que de la poudre d’amandes et des olives noires. L’alcool ne ressort pas et on reste sur cette impression d’avoir de l’orge exposée à la tourbe, sans lourdeur. Une belle entrée en matière c’est certain.
Bouche : on repart avec les mêmes protagonistes. La tourbe plus camphrée (toujours mentholée) en entrée de bouche s’associe à la poire vanillée, le citron, la poudre d’amandes ainsi qu’aux épices (poivre vert, gingembre). C’est alors que la cendre prend un peu plus ses aises avec du chocolat noir, des olives noires et de la réglisse. C’est alors une fumée plus marquée, toujours dirigée vers le malt avec une nuance saline. L’alcool est très bien intégré et on retrouve une bouche tout simplement très juste, qui possède toujours cette élégance, assez rare pour un whisky aussi jeune. Une belle surprise qui manque simplement d’un peu de complexité.
Finale : longue, elle ne permet pas à beaucoup de saveurs de passer au-delà du filtre cendré. On a un peu de citron, du menthol, du chocolat noir et des épices (girofle) L’arrière-bouche est légèrement camphrée et présente le même mélange d’amandes en poudre et de malt fumé. C’est vraiment plus simpliste en fin de bouche mais l’efficacité est décidément toujours au rendez-vous.
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