Nouvelle escapade chez Bowmore et The Whisky Cask avec un fût de bourbon une fois de plus. Après le brut 1998 et le rond 2000, voyage vers le 2003 du compromis ?
Nez : si la puissance est invasive, on ressent une dynamique plutôt intéressante. La tourbe n’est pas écrasante : fumée subtile, légère mineralité et algues. Derrière une interface fruitée réduite (poire, passion et ananas), on retrouve quelque chose d’un peu floral (lilas, violette) avec du nougat. L’aération offre de la gourmandise, renforcée par du caramel au lait, du malt et contrebalancée par de la menthe. Un nez réussi du fait de la discrétion relative de la tourbe et de la tranquillité des notes satellitaires. La dilution conserve les mêmes caractéristiques que précédemment en réorganisant l’ensemble et en ajoutant un peu de bois de Santal.
Bouche : c’est bien gras et riche avec une tourbe qui reste fidèle à celle du nez. De facto, on a le droit à des fruits (poire, ananas), bien vite supplantés par du malt sucré, de la menthe, du poivre noir et un petit contrecoup végétal (herbacée, oranger). Ce n’est pas aussi alcooleux qu’on aurait pu le croire bien qu’une dilution puisse être intéressante. Cette dernière permet de l’aborder de manière plus franche. Toutefois, le poivre ressort plus nettement avec une menthe qui donne de l’énergie à cette bouche. Les autres goûts semblent plus gommés et diffus malgré une incursion florale (lilas). On regrette très clairement qu’il n’ait pas la subtilité de son nez, des points d’accroche plus nets. Toutefois, on notera que cela demeure assez facilement buvable.
Finale : on reconnaît des bonbons au citron, une tourbe végétale iodée agrémentée de menthe et de malt. L’arrière-bouche est par contre peu construite : menthe légère, herbe coupée et iode dominant les débats. Avec l’eau, cela devient long et persistant bien que le duo tourbe légère – menthe fasse un peu pâle figure.
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