Arborant un avis de recherche sur son étiquette, ce Bowmore est l’œuvre de l’embouteilleur allemand Jack Wiebers. On avait été plutôt séduit par leur récent jeune Laphroaig, l’occasion de voir si Islay continue de réussir à cet embouteilleur…
Nez : il semble qu’il ait besoin d’un peu d’aération. Pour le moment, il est assez clean avec une tourbe bien discrète, iodée, et une pointe végétale subtilement fumée. Autour de ce noyau, on sent la présence de fruits. On a de la poire et de la pomme (ce n’est pas une grande surprise) mais aussi de l’orange et du pamplemousse. C’est assez riche avec un peu de sucre raffiné et du miel. L’ouverture apporte une fraîcheur bienvenue : eucalyptus, menthe poivrée. C’est bien équilibré et agréable mais les senteurs manquent de tranchant. En étant patient, il se découvre un peu plus : pain aux olives, calcaire, pointe d’ananas. Il reste cependant assez normatif et consensuel. C’est agréable mais c’est presque trop soigné. L’eau ne fait que dévoiler son âge au final avec des fruits blancs et de la vanille qui court-circuitent la complexité établie auparavant.
Bouche : la texture est beurrée et l’alcool est bien intégré. Un peu comme au nez, on sent que c’est un dram plaisant mais qui manque de niaque. On retrouve cette tourbe principalement iodée avec de la réglisse, un peu de calcaire, des agrumes (surtout du citron au sucre) et des épices (poivre noir principalement). Malgré ses éléments, c’est un dram très rond qui tire plus sur la fumée en seconde partie de bouche avec également du chocolat au lait.
L’eau ne lui réussit décidément pas puisqu’il ne fait que calmer un dram qui ne se repose pas sur sa vivacité.
Finale : elle est longue et persistante, iodée avec un retour frais allant du thym à l’eucalyptus, avec du poivre noir et une pointe d’agrumes. L’arrière-bouche possède du calcaire, de la fumée et un peu d’agrumes. Comme durant le reste de la dégustation, on n’est pas dans l’explosion mais dans l’assemblage carré.
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