Les embouteillages officiels de Brora possèdent évidemment un magnétisme de par leur qualité et de par leur personnalité franche. Si j’avais beaucoup aimé la 10ème release, il était temps de replonger les mains dans le cambouis en allant chercher une version plus ancienne…
Nez : on a l’impression d’avoir de la charcuterie vieillie qui donne une impression de salinité forte (mais pas marine) assez patent. On passe ensuite par une touche de poivre et de la sueur de cheval. Après le chemin de l’écurie, le poivre vert se manifeste et vient avec des loukoum à la rose. On sent l’intégralité de la ferme qui se manifeste avec des œufs brouillés, des notes de foin (avec une fumée perceptible) et d’étable enrichie de petits implants de chlorophylle. On sent alors les dragées qui viennent avec quelques chips vinaigrés et du cuir tanné. Une grosse exubérance avec quelques note en filigrane comme la frangipane, le miel, le beignet à l’ananas… Mais le musc reprend ses droits. Hautement addictif. L’ouverture apporte un gros voile de fraîcheur qui appose une brume à la ferme. Il y a alors de la citronnade et de la peau de mandarine pour compléter du blanc d’œuf et l’étable. Un troupeau de chèvre débarque alors l’air hagard. Un nez qui fait de sa variété une force en étant évocateur. La dilution fait ressortir le miel et les beignets. Un léger changement de cap s’opère mais la qualité n’est décidée à s’évanouir.
Bouche : l’entrée en matière bien florale (rose) avec du papier journal. Le fermier est plus en retrait avec pourtant un peu de cendres, de la viande grillée, du citron, cette note de beignet à l’ananas mêlée à de la chlorophylle. Tout est parfaitement balancé. L’amplitude et l’intégration sont remarquables. L’eau fait ressortir à la fois le citron, le miel et quelques épices douces (muscade, poivre). Une bouche pleine et qui allie ses notes justes avec une forme de droiture assez étonnante.
Finale : c’est long et persistant. On ressent les cendres, les dragées, les loukoums à la rose, le citron, les épices douces et un retour de l’étable. Une note légèrement végétale et florale terminent de nous convaincre alors que la terre nous ramène au pragmatisme de la ferme et de ses quelques animaux enfumés et salés.
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