Voici une édition qui rend hommage aux producteurs d’orge de l’île d’Islay puisqu’elle est produite à partir de parcelles situées dans les fermes de Claggan (Gilbie McCormick), Cruach (Hunter Jackson), Island (Ian McKerrel) et Mulindry (Alastair Torrance). La dimension locale saura-t-elle faire oublier le classique The Laddie 10 ? …
Nez : si on a un peu de vanille, c’est surtout une alliance entre les céréales sèches et les fruits blancs qui ressort. Derrière l’orge, on décèle des pommes, des raisins blancs et un quelques pêches blanches. Si on part sur quelque chose de doux (un peu sirupeux par instant), il y a une légère acidité portée par les groseilles ainsi qu’un peu de crème fermière. Ensuite, on a un peu de poivre gris, de muguet et d’ananas déshydratés. L’ouverture, quant à elle, apporte un peu de biscuits au caramel et des touches de figues. Un nez globalement bien fait mais qui tombe dans une homogénéité forcément limitante. L’eau réduit son champ aromatique sans fournir une grande précision mais on appréciera l’apport de glace au gingembre.
Bouche : la puissance est là et on retrouve l’esprit du nez mais avec un équilibre mouvant. Alors que le nez portait l’estocade par le fruit, ce sont ici les céréales miellées qui contrôlent l’entrée en bouche, accompagnés par le poivre et la crème. Toutefois, dès le milieu de bouche, on retrouve les fleurs (lilas notamment) et les fruits composés à la fois de jus et d’éléments déshydratés (pommes, ananas), de vanille et de nougat. Encore une fois, on sent qu’il manque de délimitation. Les saveurs s’entremêlent jusqu’à perdre leur identité originelle offrant un bloc plutôt flatteur mais qui tend à la vacuité. La dilution le rend plus poivré, les fruits étant de simples pions porteurs de douceur à ce stade. Elle permet par contre de ramener l’acidité des groseilles.
Finale : elle est plutôt longue et douce mais beaucoup plus brouillonne. C’est ici le paroxysme de son homogénéité avec du sucre (nougat), des fruits (pommes, ananas sèche), de la muscade, du poivre et de la crème. Si la composition pourrait nous faire envie, le résultat est trop confus.
Music-pairing : Hundred Reasons -Truth with elegance
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