Chez Malts of Scotland, on aime Bunnahabhain. D’ailleurs, toutes les décennies sont passées sous leur coupe depuis les années 60. Cette version de 31ans nous emmène dans les années 80 avec toujours cette indécision quant au profil de Bunnahabhain, distillerie fort versatile d’Islay…
Nez : s’il y a de la tourbe, elle est on ne peut plus discrète. On retrouve un fond de crème, avec un melting pot de fruits blancs et de fruits jaunes. On a aussi du caramel au lait, de la crème de marron et de l’ananas. L’ouverture est nécessaire pour gagner en précision et en profondeur. Après quelques minutes, les fruits blancs ont disparu et on retrouve de la pêche, de l’exotisme (ananas et mangue). Il y a un peu de massepain mais il semble jouer à cache-cache. On peut aussi sentir du tabac, un peu de bois et des épices (cannelle, poivre blanc ou encore muscade). Derrière cette austérité, une sorte de gingembre confit très dilué semble affleurer. N’oublions pas un trait de sel pour terminer.
Les senteurs avancent à pas feutrés pour ce nez un peu trop réservé mais bien complet.
Bouche : cela reste très doux en bouche avec un beau développement, proprement découpé en phases, mais clairement moins fruité qu’au nez. On débute avec cette texture soyeuse avec des fruits jaunes, des fleurs blanches et une petite note herbacée légèrement fumée. Pour ceux qui se le demanderait, l’exotisme s’est fait la malle et on le regrette un peu. Rapidement, on retrouve le gingembre perçu au nez mais toujours avec cette douceur sucrée qui coupe toute surpuissance chaude. On a alors les épices qui arrivent doucement (poivre et muscade) ainsi que l’orange et un léger boisé. Il n’a pas de gros défauts même si on a toujours ce manque de vigueur en tant que constance et que la seconde partie de bouche est un peu plus triste.
Finale : cela manque encore de tonus. On passe donc sur une petite amertume épicée qui s’équilibre avec une orange bien sucrée. Le sel arrive mais en catimini. L’arrière-bouche est réduite avec un peu d’agrume et d’épices.
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