Bunnahabhain fait partie de ces distilleries protéiformes dont on a du mal à dresser un portrait bien esquissé. Ce single cask sorti des années 80 va t-il nous montrer sa facette la plus insulaire ?
Nez : on a une note entre la terre et l’algue. Il y a une jolie minéralité avec de la noix, du café au lait, de l’orange et de la cacahuète. C’est alors au tour du vernis, de la cannelle, de la crème-brûlée avec cette amertume du caramel, marquée mais pas envahissante. On poursuit avec le sucre brun, une pointe de soufre notable avec une note amidonnée. Il y a du fruit mais il est couvert par les arômes sus-cités. Il faut attendre pour gagner de la fraîcheur (menthol) avec un peu de crème au chocolat au lait. C’est plus agréable et le fruité est plus développé (pommes oxydées). L’eau renforce l’aspect frais tout en laissant plus de place au distillat. Malheureusement, le bois vert et les épices sèches sont aussi de la partie.
Bouche : on a un peu de miel, de l’orange fraîche, de la noix, du caramel. On passe très rapidement sur les épices qui donnent une sécheresse immédiate. On n’a pas d’astringence mais cela reste déséquilibré. Le poivre noir, la cardamome et la cannelle se regroupent autour de la pomme. L’eau lui donne plus de percussion épicée avec un boisé brûlé qui écrase un peu le menthol. C’est bancal assurément même si on a pas d’agressivité linguale.
Finale : elle est moyenne sur les épices avec une persistance correcte. On retrouve le boisé fumé, le menthol et la pomme caramélisée sur l’arrière-bouche.
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