On poursuit l’exploration des nouveaux Wemyss Malts. Après un Invergordon qui manquait d’énergie, on se retrouve sur Islay avec un Bunnahabhain, limité à 210 bouteilles…
Nez : on est sur des terres tourbées pour ce Bunnahabhain. On débute avec une sensation huileuse constituée de notes de poisson fumé (hareng saur) et d’un apparat carné (barbecue). Autour de cette entrée franche qui s’estompe un peu on retrouve pas mal d’iode, du citron mais aussi des herbes fraîches (ciboulette, coriandre) qui viennent avec de la menthe fraîche. Les fruits secs complètent le profil en étant légèrement caramélisés (macadamia, noisette). L’ouverture apporte du baume du tigre (qui prendra des accents plus goudronneux) et quelques épices (paprika, vanille). Même s’il semble un peu linéaire au départ, il est vraiment plaisant à humer avec l’ouverture.
Bouche : la bouche est pourvue de fumé (poisson, barbecue), de sel et d’une pointe de camphre. La texture est grasse et l’amplitude est suffisante, tapissant comme il le faut le palais. On retrouve de la stevia qui vient encore avec des herbe fraîches (sauge, coriandre, laurier) mais aussi une belle note de feuille de menthe, étonnamment précise. La seconde partie de bouche garde sa note sucrée qui se pare de pêche (peu) et de biscuits au citron tout en retrouvant sa pointe carnée et un iota de chocolat noir salé. Il y a même une pointe de pierre chaude qui apparaît à ce moment-là. Une bouche plutôt bien dosée. La réduction est assez efficace et permet de sentir les arômes même si l’entrée en bouche était plus dynamique, plus intéressante.
Finale : elle est moyenne avec une persistance agréable, bien que l’on aurait aimé avoir plus d’amplitude. On reste sur une fumée assez grasse avec du citron et de la menthe qui le rend plus aérien. Une fin à l’économie mais suffisamment précise pour avoir de l’intérêt. La rétro-olfaction permet de retrouver le poisson fumé.
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