On le sait, l’année 1979 a été particulièrement réussie chez Caol Ila quand on regarde l’ensemble des embouteilleurs indépendants. Jack Wiebers a t-il su mettre en exergue toutes les qualités du distillat ? Yes, sir !!! …
Nez : on commence avec élégance. Sans brusquerie, on passe rapidement sur une petite fumée de cheminée. Ensuite, c’est du pur Caol Ila : embruns, tourbe grasse avec du citron et du chocolat au lait. Le marqueur (d’avant?) est bien là, lui aussi : l’huile d’olive. Les herbes aromatiques prennent alors les rennes avec du thym, de la sauge, de l’origan et des herbes de Provence. Devenu frais (menthe poivrée, camphre, eucalyptus), le nez conserve sa gourmandise avec une pointe de miel et de fruits secs (amandes grillées). Avec l’ouverture, du pain de mie se fait connaître. Le chocolat au lait devient alors ultra-crémeux (la texture étant presque palpable) puis du baume du tigre vient se greffer sur le profil. La tourbe se décline sans interruption et les arômes subissent quelques variations : citron confit, kumquat, kiwi, crème d’amandes. Autour de ces nouvelles propositions, les épices ne sont pas en reste (poivre, cannelle) avec une légère présence de bois et d’encaustique. La pierre froide couverte de sel fait, à ce moment-là, une entrée remarquée tout comme la coquille d’huître.
L’eau (très peu) permet d’avoir des notes d’ananas rôti au caramel, de muscade et de noisettes torréfiées.
Un nez superbe qui capte l’essence de Caol Ila, le distillat ne périssant pas par le glaive de la maturation.
Bouche : la texture est souple, huileuse et l’amplitude bien là. On retrouve les éléments du nez : coquilles d’huître, embruns, légère fumée, citron et le duo crème au chocolat et amandes. La seconde partie de bouche est plus minérale avec du kumquat, du camphre et le retour de la fraîcheur immaculée (baume du tigre, menthe, sauge, herbes de Provence). Quelques gouttes d’eau le révèlent encore plus. On prend les mêmes arômes mais avec une puissance décuplée. L’alliance entre les agrumes (citron confit, kumquat), l’ananas, les notes vertes, la minéralité, le crème au chocolat au lait, les amandes et la tourbe ciselée en font un must ni plus ni moins. On a en sus un peu d’abricot et de l’huile d’olive après dilution.
Finale : longue et quelle fraîcheur ! On reste sur la minéralité salée, les aromates, le citron ainsi que les amandes effilées. L’eau ajoute cette fameuse crème au chocolat au lait et des amandes, le citron se faisant plus vif avec de la minéralité.
L’arrière-bouche est portée sur la fumée de bois et l’agrume tout en s’appuyant sur la fraîcheur perçue auparavant. L’eau lui donne plus de longueur avec une arrière-bouche puissante sur la tourbe fumée saline, le kumquat et l’ananas.
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