La Scotch Malt Whisky Society (souvent appelée SMWS) est née dans les années 80. De nombreux embouteillages sortent sous leur supervision, pourvus d’une appellation codifiée (ici 53.103 et « Velvet sweetness »). Nous découvrons ici un Caol Ila plutôt jeune promettant une douceur de velours…
Nez : ce qui est étonnant pour un Caol Ila au voltage aussi prononcé, c’est la discrétion de la tourbe. On perçoit avant tout de la tarte Tatin qui s’offre alors des ornement que des noix caramélisées. Ce caractère sucré se voit rattraper assez rapidement par une tourbe fumée et végétale tandis que les noix dérivent sur la noix de macadamia et le caramel (qui peut suggérer certaines crèmes glacées).
L’ouverture atteint le caractère naturel des pommes avec un aspect terreux. On a aussi du marron glacé qui se fait une place. Dans tous les cas, la tourbe est en retrait et les amoureux de sucre exubérant seront ravis. L’ouverture prolongée permet de se délecter d’algues et de citron qui permettent d’équilibrer l’ensemble. Le nez passe alors un cap. Du joli travail.
Bouche : la texture est bien douce et le dram tapisse l’ensemble du palais. Comme au nez, la fumée est assez discrète bien que la part végétale semble plus en avant. L’intégration alcoolique est bonne (n’en faites pas un starter non plus) et on repart sur des notes de tartes aux pommes, de citron et de caramel. Les noix arrivent seulement dans la seconde partie de bouche dans un soubresaut de fumée et de chocolat au lait. L’eau permet par ailleurs d’ôter la pointe d’alcool mais le caractère végétal grignote du terrain (avec un peu de menthe en sus), offrant une gourmandise plus indistincte (fruits secs-chocolat en tête).
Ce n’est pas d’une complexité folle et l’équilibre dénote trop de compromis avec le caractère de ce malt. Cependant, difficile de ne pas trouver cette bouche correctement exécutée, bien sucrée (un peu trop pour moi).
Finale : étrangement, elle retombe plus vite que prévu, continuant le chemin pris depuis le départ. L’arrière-bouche est sur le marron, entre le glacé pour le sucre et le chaud pour les notes carbonées. Toutefois, la persistance est plutôt bonne et le citron, tout comme la pomme, sont encore inclus dans ces derniers moments.
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