La jeunesse et la tourbe se marient parfois bien. Le mois dernier, Alex avait d’ailleurs apprécié la version brute de fût sortie chez Gordon & MacPhail. C’est ici un seul fût (de bourbon), sélectionné par A.D. Rattray, qui nous est proposé sous une forme réduite. Un peu de douceur dans la tourbe ?
Nez : la patte Caol Ila se fait sentir sans vraiment suivre le cahier des charges. La tourbe est certes marine, légèrement cendrée mais bien végétale tout de même. On a des aspects médicinaux qui sont suivis par des algues au milieu des embruns (voire par moments de l’eau de mer) avec une texture grasse (beurre) qui s’installe avec aisance. L’apport citrique (jus) est aussi très présent. Les touches de pommes légèrement caramélisées sont alors presque de trop. L’apport maritime fait la différence pour ce nez simple, qui fait le boulot.
Bouche : la texture est bien fluide, l’amplitude plutôt bonne et surtout on croit un instant retrouver un caractère plus Caol Ilesque. Derrière, une trame végétale, on découvre en entrée des notes de tabac, d’eau de mer accompagnés de citron et de torréfaction (chocolat, moka). La seconde partie de bouche reste douce mais plus végétale (herbes, un peu médicinal).
Le départ parvient à nous charmer mais il y a une forme de mollesse en seconde partie de bouche. C’est certes aisé à boire mais on ne s’en servirait peut-être pas plusieurs verres.
Finale : l’eau de mer est toujours de la partie avec les herbes, le citron et une pointe de cacao. L’arrière-bouche retrouve un peu de fumée, du malt et du jus de citron.
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