Sélectionné pour les britanniques de The Whisky Exchange, voici donc un Caol Ila vieilli en fût de bourbon (pas de premier remplissage) qui est toujours disponible sur le webshop. De mauvais augure pour un embouteillage de 2014 ?
Nez : c’est un nez plein qui déclenche évidemment la tourbe en premier lieu. On découvre de la fumée tirant sur le bacon, du baume du tigre, des algues, du tabac frais, des herbes aromatiques (aneth, thym, romarin) mais aussi une patine bien terreuse, riche en réglisse. Pourtant on ne reste pas uniquement sur cette tourbe fumée et fraîche (enrichie en menthol). On découvre de la vanille, des touches toastées, des fleurs blanches, des fruits jaunes (pêche), des fruits exotiques (ananas, papaye). Le temps amène du citron, un peu de chocolat au lait ainsi que de la pomme, du bois d’Inde et de la cannelle. C’est bien gras et très bien équilibré. La jeunesse coupe bien la précision mais, dans son style brut, il s’agit d’un nez très flatteur. L’eau apporte des amandes effilées, de l’huile de lin avec une tourbe qui s’offre corps et âme à la fraîcheur (adjonction minérale, eau de mer).
Bouche : la texture est très huileuse avec une tourbe toujours bien pommadée (voire miellée) amenant du camphre, des herbes aromatiques (les mêmes qu’au nez) accompagnés d’exotisme (mangue, passion). La seconde partie de bouche est enrichie en chocolat noir (aux noisettes), cannelle, citron confit, pomme Granny Smith et pomelo. Cette approche fruitée arrive à se maintenir et donne un joli complément à la tourbe qui conserve ses tendances aériennes. L’eau lui donne plus d’ampleur avec toujours ce mélange d’acidité modérée, de sucre (nectar de poire en sus) avec une tourbe un peu trop enrobant et indéfinie. La composante iodée ressort à ce moment-là avec une pointe minérale. Une bouche très propre mais qui ne fait pas réellement dans le cisèlement.
Finale : elle est longue et persistante. La fumée de charbon légèrement carnée revient sur le devant de la scène avec un comeback floral et légèrement amer (réglisse nette) en fin de course. On a également un peu de fruits secs. L’arrière-bouche est charbonneuse voire terreuse avec un reliquat de sirop de pêche, de chocolat noir, de poivre blanc, de citron confit et de pomme verte. L’eau met en scène l’agrume qui tire désormais sur le conbava accompagné de pierre froide.
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