Le discret embouteilleur écossais Lady of the Glen a délivré quelques jolies mais rares éditions. Ce Caperdonich, provenant d’un fût de bourbon de la distillerie défunte, sortit à 120 exemplaires. La beauté de la rareté est-elle au rendez-vous ?
Nez : l’alcool se fait sentir mais il faut savoir se montrer patient. On entrevoit de la crème aux œufs, de l’ananas rôti, des fruits secs (dattes) mais aussi des notes plus neutralisantes (sucre roux, vanille). L’émancipation due à l’aération nous laisse humer un peu de gras (blinis) mais surtout des galettes de riz. Autour, on retrouve quelques notes vertes élégantes mais mesurées (feuilles mortes, truffe, mousse, sauge). Cette fraîcheur se couple à de l’herbe coupée, des amandes caramélisées et un peu de citron. L’eau fait ressortir la fraîcheur (fougère en sus), un peu de bois, un petit bouquet d’épices et du yuzu. Un joli nez qui nous surprend par ses choix de senteurs plutôt inhabituels.
Bouche : c’est plutôt étrange, avec un alcool trop vif mais une certaine expressivité. On retrouve quelque chose de plus sec avec ces fameuses galettes de riz tartinées d’une fine couche de chocolat noir. Les épices (cannelle, muscade, cardamome) viennent aussi avec de la bergamote et du yuzu. Les amandes, le blinis et les agrumes se développent dans une seconde partie de bouche plus végétale. L’eau permet de le libérer avec une note d’agrumes bien fraîche donnant un joli kick à cette bouche qui demeure sèche mais à tout instant plaisante. On découvre alors de l’amande, du sucre vanillé, des feuilles mortes et un peu de sauge.
Ses combinaisons ne sont pas les plus courantes du monde malté mais elles fonctionnent assurément.
Finale : plutôt longue et beurrée avec une persistance qui semble, en l’état, assez indistincte : citron, mousse, herbe coupée, beurre et amandes. L’agrume devient clairement maître des lieux en toute fin de course. L’eau donne plus de vie et d’agrumes à cette coda.
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AlexPt
31 janvier 2017 at 15 h 05 minMon premier Caper’, je lui ai trouvé des airs de Ben Nevis et Craigellachie au nez, la différence est frappante en bouche tant on passe sur un tout autre registre. C’est d’abord étrange mais il devient rapidement plaisant et intéressant. Avec une longue finale sur le yuzu, miam !
Si il était encore disponible au prix de sortie je n’aurais pas hésité !