Connemara, issu de la distillerie Cooley, est l’emblème du whiskey tourbé made in Ireland. Cette version limitée a connu une finition en fût de sherry et est embouteillée à quasiment 60%. Alors cela vaut-il le coup d’acheter une des 20 000 bouteilles produites…
Nez : on aurait pu s’attendre à une tourbe plus marquée. Elle est ici légèrement fumée mais surtout marine (algues, iode). On a de la crème aux œufs à l’orange, du caramel au lait ainsi que pas mal de notes de fruits blancs à la vanille. On dérive dès lors sur des notes chimiques allant des Haribo (banane) à la barbe à papa avec une bonne dose de sucre roux. Ce n’est guère folichon avouons-le. L’ouverture apporte des touches tanniques et rééquilibre l’ensemble avec des notes plus pétrolifères. Il lui faut de l’aération pour trouver un rythme acceptable. L’eau apporte des amandes et du citron.
Bouche : la texture est bien ample et prend bien tout le palais avec une pointe d’alcool mais rien de dérangeant. On commence par une tourbe marquée, proche de l’algue et de la fumée. Elle est tout de suite complétée par de la mousse au chocolat qui lui donne une vraie dimension gourmande. La seconde partie de bouche retrouve la crème aux œufs et le chewing-gum au citron. L’aspect végétal est un peu trop présent mais la découpe en phases est plutôt réussie et amusante. L’eau n’ôte pas complètement l’aspect piquant mais l’alcool est remplacé par les épices, l’herbe coupée et toujours le chocolat puis le citron. On est alors face à un dram pas désagréable même si cela reste simpliste.
Finale : plutôt longue, elle est bien plus végétale avec des agrumes et des épices (cardamome, poivre, cannelle). C’est plus sec et une note de plastique vient interférer avec le profil. L’arrière-bouche est sur la tourbe à la Laphroaig, avec un peu d’épices et du plastique.
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