Détenue par Diageo, on ne peut pas dire que le groupe cherche à valoriser la distillerie. La solution passera peut-être par les indépendants, et notamment par cette première aventure de The Whisky Cask sur les terres de Dailuaine.
Nez : cela débute tranquillement avec du malt, de la pâte à crêpe et un peu de citron (tendance Badoit citron). On embraie ensuite sur de la poire Williams et un mélange forestier, à mi-chemin entre le bois et la végétation au sol (sensation terreuse). Il règne une atmosphère sucrée qui se développe autour d’une imbrication entre le citron qui devient confit et la pâte à crêpe qui prend de la consistance jusqu’à devenir de la crème aux œufs. Avec l’ouverture on a quelques effluves de vin blanc sec, de crème fermière et de vanille. La superposition de ces couches donnent un ensemble frais et plutôt juvénile, faisant songer à une fermentation en cours, avec une pointe alcooleuse (mei kei lu). Délicat de se prononcer sur ce nez un peu étrange qui me rappelle, par certains côtés, le nez du 1983/2011 de chez Master of Malt.
Bouche : La texture est extrêmement lisse avec de la crème au chocolat au lait, très marquée. Le milieu de bouche gagne des notes classiques déjà vues au nez avec du malt, de la poire en tarte, du citron vif (et vivifiant) et une petite texture farineuse par moments. On repart alors sur le chocolat au lait tout en conservant cette acidité intéressante et en gagnant des touches de marron à la vanille. L’intégration alcoolique est bonne et permet d’avoir une bouche sans fioriture mais très propre. Une bouche assurément plaisante.
Finale : plutôt bonne, elle perdure sur le chocolat puis le citron, la vanille et quelques épices. L’arrière-bouche ne tient pas réellement avec la poire et le citron qui deviennent dominants assez rapidement.
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