Close en 1983, Dallas Dhu continua d’entreposer des fûts pendant près d’une décennie. Cette distillerie pour le moins oubliée est en sus dans une version plutôt rare, embouteillée directement à la sortie du fût détenu par Cadenhead. Levons donc le mystère …
Nez : on fait le plein de fruité sans aucun sucre ajouté (fructose). L’exotisme explose : ananas, papaye, mangue ainsi que du litchi qui apporte beaucoup de fraîcheur. On retrouve une note crémeuse (yaourt brassé à la vanille) qui vient avec un peu de fruit de la passion. Il y a du boisé également (cocotier). L’alcool ne se fait pas du tour sentir. C’est très gourmand surtout que du beurre de karité fait son apparition. Un fruit bomb qui fait le show !!
L’ouverture le rend plus frais, un peu végétal entre la sauge et le romarin, légèrement fumés. Cette note dérive vers le laurier. Le fruité s’enrichit d’abricot, de miel de sapin et de fleurs (lys, géranium). Un nez magnifique plein de gourmandise sans sombrer dans la simplification. Ca commence très très fort.
L’eau n’a guère d’intérêt en terme gustatif.
Bouche : on commence avec de la gelée royale qui se mue en miel de sapin avec de la mangue, pas mal d’orange confite, ainsi que du bois. La seconde partie de bouche est sur la grenade, l’ananas rôtie, la mangue et un retour frais entre anis, eucalyptus et menthe. Il conserve une belle fraîcheur pour s’allier au fruit. Le bois commence à gagner du terrain mais sans être vraiment encombrant. Une bouche vraiment exaltante, très facile à boire. On a moins l’effet « claque fruitée » qu’au nez mais c’est encore excellent.
L’eau apporte plus de bois fumé et de gelée royale mais minore les autres notes. On préférera se passer de cette étape.
Finale : longue sur les agrumes, la coco mais surtout la girofle et le bois. La persistance est bien marquée par le bois, la menthe et la mangue. Le bois a un peu trop d’emprise. Toutefois, ceux qui ne le craignent pas ont des chances de trouver cela encore facile à boire.
3 Comments
Alex
11 mai 2016 at 19 h 57 minAh ouais, ça donne bien envie… Profil assez atypique pour un Dallas Dhu, non ?
Bishlouk
11 mai 2016 at 20 h 06 minJe l’avais goûté au SITS 2014, en effet une tuerie ce truc. Tu as réussi à t’en procurer une bouteille, ou tu l’as goûtée chez un pote ??
Thomas
11 mai 2016 at 21 h 09 min@ Alex : je dirais que oui mais j’en ai rarement bu des aussi vieux il faut dire. L’exotisme (quand il y en avait) était souvent moins marqué et on avait un aspect malt/épices plus présent.
@ Bishlouk : un pote caviste a eu l’opportunité d’en avoir une bouteille ;). Du coup je l’avais splitté il y a un moment.