Détruite lors de la célèbre éruption de la montagne Pelée (1902), la distillerie a été rebâtie et propose de nos jours une gamme complète et gourmande. Il s’agit ici d’une cuvée de rhums agricoles âgés de 8 à 10 ans…
Nez : on a vraiment deux univers qui se conjuguent avec une force maîtrisée. D’une part, une dose fruitée qui part du pruneau pour atterrir sur de la tarte aux quetsches. D’autre part, on a un bois vernis plutôt bien intégré avec des épices (muscade, poivre blanc). Dans le rôle du liant, on retrouve une petite dose de crème pâtissière ainsi qu’un peu de réglisse et de badiane. On se serait aisément passer de ses effluves de sucre roux mais c’est un nez solide et bien équilibré.
Bouche : on a une texture fluide mais une dynamique conservée. On garde notre trame proche du pruneau et de la prune saupoudrés de sucre roux avec un complément plus épicé. La seconde partie de bouche débouche sur du jus de canne, du poivre blanc, de la badiane et de l’amande. C’est à cet instant que le bois refait son apparition avec une sensation plus chaude qu’au nez (girofle). L’évolution est fugace et on n’a pas le temps de niaiser : c’est propre, sans chichi mais plaisant.
Finale : c’est long et bien maintenu par les épices, avec une persistance qui suit le même chemin. Si on peut saluer ces 45%, on notera la régression aromatique de cette fin de dégustation : les épices (cannelle, poivre, girofle) et le bois le maintiennent debout mais seules la cassonade et une touche de jus de canne sont au second plan. On se rend très bien compte de ce phénomène lorsque les épices se calment, laissant apparaître ce pendant moins fin.
Music Pairing : Bride & Gloom – Songbird
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