Diamond regroupe désormais toutes les distilleries Demerara et a conservé les vieux alambics de ses fantômes de Guyana. Duncan Taylor sortit ce single cask en 2013, dans une édition limitée à 324 bouteilles…
Nez : on débute sur un coup de semonce de la vanille (sucre vanillé) avec des notes lourdes mesurées : olives noires, huile de moteur, gouache et touche médicinale. On a également du caramel léger, un peu d’amandes et du poivre blanc. L’ouverture amène une touche d’anis et une tendance exotique fugace (ananas et mangue déshydratés). De même, des fleurs semblent se mettre en mouvement (iris, camomille) avec du miel de lavande et un peu de chêne. Si on n’est pas dans un système de rum léger, on a quelque chose de très propre et lisible, de bien fluide. L’eau fait ressortir l’anis. Un joli départ.
Bouche : la texture passe par l’alcool mais l’expressivité est là. On retrouve la fumée légère (olive, médicinal, réglisse) avec un peu de pomelo, du caramel mais aussi du poivre blanc, de la girofle et du bois. La seconde partie de bouche est plus salée mais toujours réglissée avec un peu d’orangettes et de l’anis. Il y a une dimension sucrée qui réside dans cette bouche mais elle est en contrepoint de l’aspect plus sec, celui de la fumée au réglisse qui s’instaure au fur et à mesure de la dégustation. L’eau permet de gagner en justesse même si l’effet lissant nous prive de la profondeur originelle.
Finale : la fumée plus neutre se recompose avec les épices, le bois et les orangettes salées. L’arrière-bouche est légèrement fruité avec du bois et des épices. La finale est plutôt longue et la persistance correcte mais pas autant qu’attendue. La dilution permet d’allonger cette coda en donnant une jolie amertume végétale fumée ainsi qu’un peu de fraîcheur.
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