Il est rare que je sois enthousiaste à propos des rums estampillés Diamond mais j’attends donc avec impatience celui qui me fera passer du côté obscur de Guyana. Le salut viendra t-il de l’embouteilleur français Whisky & Rhum ?
Nez : Si on ressent bien cette note sucrée de mélasse un peu invasive, on ne peut qu’être surpris par la douceur de ce nez. Avec un tel titrage, il est étonnant de ne pas sentir plus d’alcool. On a également des notes de gâteaux à la noix, de café, de noisette et de crème à la vanille. On a l’impression qu’il y a un peu de miel et d’orange sans que cela soit très net. Il faut dire que les 70% étouffent peut-être les ambitions de ce Diamond. L’aération charrie des notes de boulangeries, à l’instar de ces ventilations qui amènent leur lots de senteurs. On a enfin du sirop d’érable, du cuir et du cassis pour finir ce profil. L’eau le rend plus civilisé mais peut-être un poil moins centré sur les fruits secs. On gagne également du vernis, du caramel et de la crème au chocolat. C’est vraiment un nez gourmand qui offre une palette large. La seconde dilution offre un amalgame moins séducteur bien que cela reste tout à fait honorable.
Bouche : l’alcool se fait bien sentir et en toute honnêteté c’est délicat de faire ressortir un véritable panel de parfums. On a des notes de boulangerie, de café, ces fameux gâteaux à la noix mais aussi de claires notes de mélasses La seconde partie de bouche est légèrement plus sèche avec du cassis, de la mure mais aussi de la réglisse. Le tout est encore emprisonné dans le feu, mais c’est prometteur. L’ajout d’un peu d’eau fait malheureusement ressortir l’aspect mélasse/caramel et l’anis tout en minorant un peu le fruité (exception faire de l’orange). Ce n’est plus un enrichissement comme au nez mais un effet entonnoir avec une sucrosité qui manque d’un peu de finesse. Cela reste bien fait mais le charme s’évanouit, dommage. La seconde dilution permet d’avoir une sensation soyeuse en bouche et un mélange entre le sucre, l’orange amère, la torréfaction, la noix. On perd à nouveau les fruits (le cassis est éphémère) mais c’est un rum qui sait préserver ses atouts.
Finale : Avec l’alcool, tout semble condensé. On ressent à peine un peu de gâteau aux noix et d’un peu de chocolat, d’orange, et de réglisse. L’arrière-bouche est par contre très agréable et longue avec de la réglisse, du café et de la noix. La dilution permet d’avoir une belle longueur et une belle persistance plus proche de la mélasse, de l’orange et de la noix.
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