Ce Doorly’s est un assemblage émanant des chais de Foursquare. Colonne et Pot Still sont mêlés et si 90% sont passés par des fûts de bourbon, 10% ont vieilli en fûts de Madère. Alors, ce perroquet (moins cher que ses amis psittaciformes) a-t-il maîtrisé le vocabulaire du rhum ?
Nez : c’est rond et gourmand mais sans tomber dans l’excès de sucrosité. La vanille vient avec le tabac, le cuir et le caramel mais ce sont les fruits exotiques qui forment un joli complément : banane, coco, pointe d’ananas. L’aspect beurré pâtissier et les oranges se mettent en avant avec des épices qui servent de frein modéré (muscade, poivre blanc). Un nez qui ne tend pas vraiment vers l’expansion des odeurs mais qui délivre suffisamment de variété pour prouver la qualité du produit.
Bouche : la texture est agréable et douce tandis que l’on retrouve l’esprit de l’olfaction. On commence par des bananes, des ananas des oranges mais aussi du tabac et du caramel. On ressent alors une poussée végétale (mélasse, réglisse) qui offre un peu de profondeur (sèche) avant que les épices ne reviennent plus fortement (poivre noir, cannelle). Si l’amplitude laissera quelques regrets, le profil fonctionne très bien.
Finale : elle est moyenne et la persistance est un peu trop light. Toutefois, les épices sont des supports de choix et le poivre permet de ne pas avoir un effet de chute trop abrupte. Il reste encore des notes herbacées avant que l’arrière-bouche ne retrouve le caramel, le bois, le poivre et les oranges.
Music Pairing : Wolf Parade – Incantation
Leave a Reply