Dry Fly est une micro-distillerie de l’état de Washington, fondée en 2007, profitant des matières premières locales. Cette édition spéciale destinée à La Maison Du Whisky était l’occasion rêvée de mettre le pied à l’étrier. Au programme, triticale (céréale fruit du croisement entre blé et seigle) et finition en fût de cognac…
Nez : les 60% ne sont pas décidés à se faire discrets. Les herbes sont clairement sur le devant du nez avec du genévrier qui bascule sur les herbes fraîches (coriandre, herbe coupée, origan) avec de la réglisse, du curcuma et du carvi. On passe alors sur du poivre noir, du citron, des notes céréalières assez nettes ainsi que des touches de fleurs (roses, lys). Côté fruit, il s’agit plutôt de passage restreint autour de l’ananas au miel. Avec l’ouverture, c’est le chocolat-céréales (Kinder Country dans l’esprit) et les pois qui viennent s’ajouter à l’ensemble. Une sorte de rye adouci sereinement. C’est vraiment intéressant même la vivacité de l’alcool à tendance à nous agresser les nasaux. Le temps permet de donner une certaine rondeur riche à l’ensemble. L’eau nous conforte dans nos impressions avec un simple assouplissement par rapport aux premières sensations.
Bouche : il est toujours aussi vif. L’alcool nous percute mais derrière cette force évidente on a finalement une très jolie texture. On reste sur les céréales que ce soit sous la forme brute ou transformée (Kinder Country) avec des fruits qui restent de nouveau en retrait (un peu de citron, un peu de poire vanillée). La seconde partie de bouche est plus épicée (poivre, piment, gingembre, carvi) avec une petite impression de céréales sucrées moins plaisantes. L’eau permet de profiter du profil initial. C’est plutôt bon mais on se trouve face à un whiskey un peu plus balbutiant dans la seconde partie de bouche du fait de cette note de céréale sucrée un peu envahissante. Un peu écœurant mais vraiment pas dénué d’intérêt.
Finale : longue et persistante. On retrouve les mêmes touches épicées avec une déclinaison épicée (origan, cumin, gingembre) avec des herbes fraîches, des céréales sucrées et un peu de poires, d’amandes et de chocolat. Cela manque clairement de finesse pour terminer. L’eau ajoute du Kinder Country, de la fraîcheur (menthe poivrée) et un peu de pêche blanche ce qui rétablit un peu plus d’équilibre pour la coda.
Music Pairing : Carolyn Wonderland – Victory of flying
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