Antigua est l’héritage portugais du rum. En effet, les populations lusitaniennes ont créé la tradition du spiritueux sur l’île . English Harbour est la marque destinée au marché étranger provenant de l’Antigua Distillery fondée en 1932. Cette version de 1981 est assurément la plus âgée et probablement une des plus réputées… A raison ?
Nez : la confiture d’orange et le café au lait s’entremêlent. Il y a un rayonnement doux qui provient de ce nez comme s’il ne désirait pas nous agresser. On a alors des épices assez tendres (cannelle légère, girofle mesurée) avec du miel, du boisé (cendré), des notes de torréfaction qui invitent le cacao à la table des négociations. L’ouverture apporte des griottes, de cassis (fruits et bourgeons), du raisin de Corinthe, des figues, des marrons et renforce un petit côté brûlé/fumée (cigare tirant sur le tabac et le café). C’est quand même assez bluffant. C’est subtil, presque volatile par moment, mais la complexité est bien là. Un rum très séducteur mais dont l’analyse n’est pas forcément des plus aisées.
Bouche : cela reste assez sec dés le départ avec du bois bien sec et du bourgeon de cassis. On garde une structure fine mais qui manque malheureusement de corps et de puissance. On a alors des griottes, du miel, des dattes, des raisins de Corinthe et un peu de banane déshydratée. On trouve ensuite un peu de réglisse et du toffee. Enfin, on retrouve la part boisée qui redevient un peu brûlée avec la mélasse et surtout un toffee qui prend trop de place. Ah ces fameux 40% ! Alors certes, c’est amusant à décortiquer mais où est l’expressivité et la générosité ! Frustration extrême.
Finale : Correcte eu égard aux 40% avec un boisé et une mélasse marquée ainsi que quelques fruits secs avec de la cannelle. L’arrière-bouche, bien faible, reprend un soupçon de réglisse avec la noisette qui prend le pouls du bois.
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