Compass Box nous promet un retour au Siècle des Lumières. La philosophie de l’assemblage nous amène sur les terres de Clynelish (48,2%), Glentauchers (36,7%), Balblair (10,8%) et Mortlach (4,3%). L’obscurantisme qui entoure le contenu de nos bouteilles s’évanouit. Mais, question fondamentale, que reste t-il dans le verre ?
Nez : tiens, cela commence en douceur avec un joli fondu, comme si on avait un Balblair avec une personnalité plus marquée. Les notes de citron et de Granny Smith répondent au jasmin et à la camomille tandis que des sablés bretons complètent le tableau. Rapidement, il y a du miel qui vient ajouter de la rondeur. C’est un nez très soyeux. On a ensuite une note qui se situe entre le minéral et les cristaux de sucre. On a alors de la cire modérée, du graphite, du poivre blanc et de la poire et de la crème pâtissière. On pense également à du fromage fondu et de la pêche de vigne par moment. Il se stabilise avec une fraîcheur végétale (infusion froide) toujours relevée par du poivre blanc. Le fruité reste aussi en place. C’est vraiment un joli nez, moins léger qu’un premier abord. Une ou deux gouttes d’eau révèlent des notes de bourrache.
Bouche : la texture est soyeuse tandis qu’on a un joli développé montrant que la réduction est réussie. La cohérence est de mise puisqu’on commence avec du miel, de la pêche blanche, toujours le citron et la pelure de Granny Smith avant de basculer sur le sucre vanillé, et le poivre blanc. Cette phase est relativement courte et c’est un peu dommage. La seconde partie de bouche est plus végétale avec l’arrivée des boissons amères (infusions au jasmin et à la camomille principalement) ainsi qu’une note salée répondant aux biscuits présents au nez. C’est tout de même moins ciselé en bouche. Les saveurs ont du mal à toujours ressortir, exceptions faites des notes végétales. Avec de l’eau, il devient plus buvable malgré l’amertume végétale qui semble l’élément-clé donnant du relief à l’ensemble.
Finale : elle est moyenne avec toujours une acidité présente (notes citronnées), des boissons fleuries et de la confiserie (bonbons citriques). L’arrière-bouche passe sur le jasmin et la camomille infusés ainsi que les épices (muscades, poivre blanc), alliance de fraîcheur et de puissance. La coda est donc entre amertume et acidité tout en conservant un pendant gras (miel, beurre).
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