Après un Ardmore plutôt bien conçu, nous conservons une jeunesse immaculée avec cet Eastern Highlands Single Cask. 237 bouteilles pour faire oublier la qualité mitigée de la gamme officielle ?
Nez : il est à prendre avec des pincettes. Son entrée est assez brute, sans concession, donnant peu de répit à l’inhalation. Indubitablement, il va lui falloir un peu de temps pour se détendre. Peu à peu, émergent du nectar de poire, du pamplemousse, des coques d’amande, un peu de pêche blanche, du graphite, un aspect lacté et quelques touches boisées. Son évolution est stoppée à ce stade, ce nez étant alors ceint par l’alcool. L’eau a tendance à homogénéiser l’ensemble le rendant à la fois plus accessible et plus brouillon. La déception provient de cette touche de sucre qui n’est plus intégrée mais qui devient un parfum à part entière (sucre raffiné). Avec plus d’eau, le yuzu entre dans la danse et apporte une légèreté bienvenue. S’il conserve ses faiblesses, il est clairement moins bancal.
Bouche : la texture est grasse mais, comme au nez, c’est l’alcool qui fait sentir son feu. On a ce retour du nectar de poire et d’amande avant que l’on passe sur la muscade et une certaine amertume (pamplemousse). On reconnaît alors une montée du malt et des épices (poivre et cannelle) tandis que la noisette n’est pas totalement absente des débats. L’ajout d’eau lui donne une tout autre ampleur avec un équilibre qui a changé. On débute sur la poire, le sucre raffiné et le kumquat. La seconde partie de bouche est chaude (poivre noir, cannelle) mais conserve sa tendance sucrée avec quelques fruits blancs et surtout du malt en accompagnement. On demeure finalement frustré par le manque de lisibilité dès que l’on sort de la vision d’ensemble.
Finale : elle est assez longue avec une persistance peu puissante mais efficiente. On a de nouveau une amertume provenant de l’agrume. L’arrière-bouche est plus directe avec de la muscade, un peu de pamplemousse et du malt/noisette. Le sucre est encore un peu trop présent, notamment avec la dilution, mais les apports plus secs permettent de ne pas le rendre trop monolithique. L’ajout d’eau va lui donner plus de corpulence en fin de course.
Music-pairing : Budamunky & Joe Styles – Medicine
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