Les Islay Boys, à savoir l’inénarrable Donald MacKenzie et MacKay Smith, rendent hommage au seigneur des îles du 9ème siècle, Ketill Björnsson (Ketill au nez plat, donnant le nom de cet assemblage) en nous offrant un petit voyage tourbé. Une promesse bien tenue ?
Nez : effectivement c’est un vrai « lightly peated », avec une tourbe légèrement minérale et végétale, légèrement salée. En creux, un aspect médicinal se met en place. Autour de cet apport insulaire, ce sont les fruits blancs (pommes, nectar de poires) qui sont conviés et ils se mêlent à des notes céréalières (malt, lait d’avoines), légèrement caramélisées et quelques fleurs blanches (chèvrefeuille). On serait tenté de dire qu’il s’agit d’un whisky un peu trop prévisible et l’ennui pourrait poindre. Heureusement, la conception clean le transforme en un nez très aisé.
Bouche : la ligne directrice est toujours la même avec une douceur certaine, plus miellée. La tourbe très subtile, faite de pierre froide, d’herbes et de touches médicinales avec pas mal de pommes et de sucre vanillé. La seconde de partie de bouche retrouve les notes d’avoine et de malt avec un retour des herbes coupées et des notes de fleurs (chèvrefeuille, pointe d’hortensia). De manière amusante, derrière la gangue un peu riche, il y a un petit panel plus aérien qui laisse respirer son profil. Bien entendu, la synergie le rend tout de même assez sucré au ressenti mais on reste sur une conception assez studieuse.
Finale : c’est moyennement long avec une persistance correcte. Les épices sont alors de sortie (poivre, cannelle), une touche de miel et de vanille. L’arrière-bouche retrouve la tourbe végétale et les notes légèrement sucrées. Toutefois, une vaguelette mentholée assouplit cette coda.
Music Pairing : Korpiklaani – Kunnia
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