On prend les mêmes et on recommence ? Comme pour la version 2006, il s’agit d’un assemblage de distillation en pot still et en colonne. Toutefois, ce sont des maturations diverses avec 3 millésimes pour 3 types de fût (d’où le nom) : 2004 en bourbon, 2005 en madère et 2007 en fût neuf…
Nez : cela semble vraiment plein. Le chêne se manifeste et on sent qu’il est encore sur la retenue malgré l’omniprésence du vernis. En attendant, il y a un peu d’acétone, du graphite, de tabac doux et une légère note de cuir. Bien entendu, il y a aussi de jolies notes sucrées avec un peu de coco, des noix et d’oranges caramélisées. La vanille, le chocolat au lait (et le cacao en poudre) et un peu de glaise apparaissent avec l’ouverture. Il continue de bouger avec une note de grain et un peu de verdure (sauge, cardamome, petit grain). L’équilibre est réussi et on attend simplement que les arômes soient plus amalgamés, plus que la somme (appréciable) de leurs individualités. C’est justement ce que nous fournit l’ouverture prolongée, avec un polissage malin. La dilution n’a guère d’effet excepté l’apparition de l’huile de moteur et d’un peu d’olives.
Bouche : c’est plus fruité de manière globale. Les noix, les abricots et les oranges lancent les débats avec du poivre, du vernis, de la réglisse et une note salée. La seconde partie de bouche est tout de même plus sèche et s’attire les faveurs du citron. La dimension salée et boisée caresse les fruits exotiques (indistincts) et un panel de fruits blancs saupoudrés de sucre, en opposition presque symétrique avec l’apport du bois. Il y a également ces notes de sauge et de petit grain qui apportent un petit espace de répit. C’est ample et puissant mais sans être dans l’excès, l’alcool étant très bien contrôlé. L’eau ne change pas grandement la donne si ce n’est que la dimension tellurique est un plus présente. Un rum qui manque d’un peu d’épure passée l’entame mais c’est de bonne facture.
Finale : la finale est plus douce (fruits bien sucrés) mais retrouve une dimension terreuse voire minérale. L’arrière-bouche est plus monolithique sur le sel, le bois vernis et les fruits sucrés.
Music Pairing : Rootz Underground (Feat Toots & The Maytals) – Kingston Town
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