Après un Roof Rye plutôt agréable, on repart en Bretagne pour observer les effets du seigle. Complètement à part dans la gamme Glann ar Mor/Kornog, cette version en 50cl vous coûtera la bagatelle de 70€…
Nez : on a énormément de céréales, dans l’esprit d’une collection de farines mises en commun. On retrouve du seigle, de l’épeautre, du pavot tout en ayant une alliance végétale (lavande, plantes montagnardes). Derrière les odeurs de levure et de boulangerie (pâte prête à cuire), on a quelque chose d’assez gras qui se dégage avec une brioche généreuse. Les épices se font alors une place (gingembre confit, carvi, poivre blanc). C’est expressif et l’ouverture apporte son lot de caramel au lait, de pommes acidulées (puis de matefaim) et de confiture d’abricot. C’est étonnant et, bien que cela soit voué à la segmentation des palais, il y a une jolie pureté qui s’en dégage.
Bouche : la texture est plutôt huileuse et c’est un départ arrondi. On retrouve nos petits. Après les petites notes de pommes, on dérive immédiatement sur la chaleur des épices (gingembre, carvi, poivre blanc, muscade, cardamome) tandis que les notes de levure et de pâte avant cuisson se marient à quelques notes de miel de lavande, de yaourt à l’abricot et d’agrumes (oranges). Encore une fois, cela sera segmentant, mais il y a vraiment une conception propre même si un léger cisèlement supplémentaire eut été un plus. En filigrane, on retrouve cette note beurrée accompagnée de noisettes, de réglisse et de caramel au lait. C’est plus rond peut-être un peu moins découpé qu’au nez.
Finale : la longueur est moyenne et la persistance un peu plus légère. On poursuit sur notre lancée tandis que la fraîcheur faite de gingembre et de menthe s’associe à quelques bonbons acidulés et des noisettes. Les épices reprennent alors leurs droits (poivre en sus) avec une légère note acidulée (bonbon, orange).Globalement, on a quelque chose de plus faible sur cette coda.
Music Pairing : Kadavar – Into the Wormhole
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