Les 21 ans de 1965 sont des versions réputées de la maison Glen Garioch. Il existe deux assemblages distincts et nous nous intéressons au « Dark Vatting » où le sherry semble avoir été choyé…
Nez : Comme pas mal d’embouteillages des années 1960, on a une note douce, enveloppante qui évoque dans ce cas la gelée royale. Cet aspect tend à lui donner du coffre tandis que les autres arômes vont nous offrir de la subtilité. On démarre sur du cuir, du cirage mais également un peu de tabac blond et de fumée de bois. Si ces notes sont nettes, elles ne sont pas surpuissantes. En effet, c’est le sherry qui fait son show avec du café au lait, un peu de cacao en poudre, de la confiture de cassis et de griottes, des caramels au lait ou encore de la marmelade d’orange. On un peu de sucre roux qui vient avec le temps tout comme des touches d’huile de moteur, quelques fleurs (œillets, bleuets) mais aussi un peu de mûre et une bonne dose de beurre pâtissier (croissant). C’est un excellent nez où tous les arômes s’expriment avec grâce. On pourrait toujours arguer qu’un brut de fût eut été appréciable mais le niveau est déjà très élevé.
Bouche : la texture est tout en douceur avec cette tourbe beurrée légère et plutôt gracile conviant du cirage, du tabac blond et de la minéralité. En accompagnateurs on a à nouveau des confitures de fruits (cassis, mûre, griottes), des bleuets et de la marmelade d’orange apportant une amertume maîtrisée, fort agréable. La seconde partie de bouche est légèrement épicée (cannelle, girofle) avec du butterscotch, du beurre pâtissier, du cassis frais, du cacao en poudre et du café au lait. Il y a encore beaucoup de finesse dans cet assemblage qui développe son profil sans nous brusquer. On n’aurait pas craché sur quelques degrés de plus mais c’est tout de même très flatteur !
Finale : elle est moyenne avec une persistance honnête, le tout étant moins complexe. On est sur une tourbe toujours proche du cirage avec des épices apportant plus de sécheresse. L’arrière-bouche tire sur le café au lait, les confitures de fruit et la minéralité. On perçoit alors le retour des épices (poivre blanc, girofle) qui s’imposent comme complément.
Music-pairing : Santana – Black Magic Woman
Leave a Reply