Après les vieux Glen Garioch 1965 21 ans (Dark et Light), voilà une version distillée dans les années 70 pour le marché italien. Une nouvelle preuve que Glen Garioch était une mine d’or ?
Nez : la tourbe est évidemment de la partie. On ressent particulièrement l’aspect fermier (étable, beurre de baratte), une touche camphrée et du bois brûlé. Le tout est poivré et on découvre peu à peu des notes de sève de pin. Si cela évoque à première vue quelque chose d’assez rustique, de petits détails apparaissent au fur et à mesure : vanille, cire, pointes d’ananas et de citron confit. C’est bien équilibré malgré le développement verdoyant (thé vert, mousse). L’ouverture prolongée montre des notes légèrement cartonnées (OBE), quelques touches florales (roses, violette, chèvrefeuille) tirant sur le pot-pourri. On a aussi un renforcement de la partie fruité pour ce nez qui a conservé une belle expressivité. On notera toutefois que les effluves de fleurs pourront gêner certains dégustateurs.
Bouche : on a une texture douce et ronde, avec une jolie présence en bouche sans excès ni inhibition. Si l’entrée en matière est assez fidèle au nez, faite de tourbe fermière, végétale et fumée, de poivre, de cire, de fruits et de fleurs (pot-pourri). C’est toutefois moins beurré qu’on aurait pu le penser. La seconde partie de bouche tire sur la tarte aux poires, l’ananas, le citron, le poivre, l’eucalyptus ou encore du caramel. Une bouche qui montre une certaine complexité mais en conservant de la précision. Pour faire simple, c’est ce que l’on peut attendre d’un excellent whisky réduit.
Finale : elle est moyenne et l’arrière-bouche n’est pas phénoménale. Cependant, c’est une fin de dégustation apaisée tournant autour d’une tourbe très réduite, du beurre (le grand retour), de la tarte aux poires et des fleurs plus capiteuses. L’arrière-bouche possède quelques touches de vinaigre de cidre, de l’eucalyptus, du poivre et du citron.
Music Pairing : Youn Sun Nah – Lament
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