Glen Grant fait partie de ces distilleries que l’on peut aisément rattacher à Gordon & Machphail. Il s’agit de la seconde plus vieille version née sous le signe des Licensed Bottling, après le 50 ans. La réduction à 40% a t-elle tuée son caractère ? Réponse tout de suite…
Nez : cela commence sur la gourmandise. C’est la gelée royale qui domine mais elle amène son cortège de fruits exotiques (kiwi, mangue, coco). C’est alors au tour de la fumée de se développer de manière composite avec du bois brûlé, des herbes aromatiques enfumées et des marrons chauds. On passe alors par divers stades allant du blanc d’œuf aux raisins secs en passant par le fenouil, le bois, les épices (cannelle, cumin, anis) ainsi que les oranges. On ressent ensuite des légumes en sauce typés couscous (pois chiche, carottes, eau de tomates) avant de retourner sur les fruits (abricots murs, dattes) et le chocolat légèrement iodés. C’est un nez assez mouvant qui, cela va de soi, n’est pas explosif. Pourtant, pour 40%, ce n’est pas mollasson ou feignant. Un nez poussiéreux et feutré. C’est vraiment très chouette.
Bouche : la texture manque de générosité bien que les arômes ne soient pas complètement délaissés. On a un voile salé qui vient avec un peu de fruits (abricots, ananas en boîte), les marrons chauds, les amandes, les cacahuètes et les pois chiches. Si l’entrée de bouche est très prenante, la suite nous perd un peu. La seconde partie de bouche est plus sur l’ananas, les oranges, le cumin avec toujours une fumée herbacée qui vient poser un voile sur l’ensemble du palais. Le bois et le gingembre sont aussi des invités remarqués tandis que les fruits secs font un comeback tardif. Une bouche un peu moins équilibrée que le nez mais qui reste très agréable.
Finale : dommage que cela soit si court, malgré une persistance contenue mais évidente. On retrouve de l’ananas en boîte, un peu de bois et pas mal de gingembre. C’est bien plus sec qu’auparavant.
Leave a Reply