Glen Moray n’est pas du genre à donner dans le fût de sherry. Rien d’étonnant donc à se trouver en présence d’un fût de bourbon. Espérons qu’il s’agisse d’une bonne surprise !…
Nez : c’est plutôt intrigant. La puissance semble être au rendez-vous avec une approche qui combine le miel, la vanille mais aussi les épices, allant de la cannelle à la cardamome en passant par le poivre gris. On sent également un peu de haricots verts, du génépi et quelques touches de confiserie. La complexité ne semble pas être son point fort mais il se dégage un joli confort de ce premier contact. L’ouverture semble lui faire perdre un peu de percussion avec un renforcement des épices en sus, mais ce n’est pas dit qu’il s’agisse d’un diagnostic définitif. En effet, on a un peu d’encaustique qui débarque alors. L’eau semble apporter des marshmallows.
Bouche : la texture est très soyeuse avec une douceur évidente. On a du lait à la cannelle et du miel mélangé à des bonbons au citron. Le poivre gris s’émancipe avec la vanille lors du développement en bouche. Ce n’est pas d’une grande complexité mais les alliances fonctionnent bien, avec une rondeur sucrée (un peu trop à mon goût) plutôt bien contrebalancée par les épices. L’eau met en avant le miel et les agrumes avec toujours cette composante sucrée. Le poivre est alors plus discret et laisse apparaître quelques herbes fraîches, le génépi et de la cardamome. C’est un peu plus riche et surtout, l’alcool ne se fait jamais sentir.
Finale : elle est longue avec une jolie persistance qui combine miel, bonbons au citron et aux herbes et poivre gris. Le fil conducteur de la dégustation est le dernier mot de ce dram cohérent. L’eau ajoute une pointe verte supplémentaire après quelques secondes.
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