Cela commence à se savoir que ces Glen Scotia sont loin d’être dénués d’intérêt. Après un très bon 20 ans de chez Daily Dram, nous allons ausculter cette version présentée par Edition Spirits…
Nez : la richesse est là indubitablement. La composante fermière ressort avec pas mal de miel, des présences lactées (coco, amande) mais également des fruits riches (brugnons et mangues). En l’état, l’alcool ne saute pas forcément aux narines mais offre un sentiment légèrement poussiéreux avec un profil qui devrait se livrer au fur et à mesure. On a également de la roche froide, de la terre humide, du citron et des épices (poivre noir en tête) qui nous donnent une autre dimension. C’est encore un peu fermé (peu précis de fait) mais déjà très engageant. La dilution devrait nous aider.
L’eau apporte beaucoup de fraîcheur avec de la menthe poivrée et du citron qui nous emmènent sur un profil plus aérien. Cela ne veut pas dire que les autres effluves ont disparu mais ils sont rétrogradés assez loin.
Il faut dire qu’avec plus d’aération, sans adjonction d’eau, on se retrouve avec un nez étonnement fruité et gourmand avec un peu de sel. Avec de l’eau, des embruns se font alors sentir avec des brugnons au poivre mis en avant.
Il manque juste de la précision pour avoir une grosse surprise mais c’est déjà très bon.
Bouche : la texture est riche et on retrouve un mélange de miel, de fumée terreuse, de roche froide, de sel et de menthol. On a toujours des épices qui donnent de l’énergie à l’ensemble avec le poivre noir. C’est gras mais avec une belle fraîcheur. La seconde partie de bouche retrouve son tempo avec le miel et le chocolat au lait. On ressent également une pointe de pêche jaune à ce moment-là. L’ajout d’eau donne plus d’ampleur avec une fumée terreuse notable mais aussi un duo miel-menthol sur la première partie de bouche. Ensuite, on a un retour de la touche fermière avec du brugnon et du citron. Enfin, on a quelques pointes de fleurs qui viennent par moment.
C’est très bon mais il faut de l’eau pour calmer un peu l’action de rétention orchestrée par l’alcool. La complexité décroît alors un peu tandis que la bouche reste très agréable, bien qu’elle ne soit pas toujours très précise.
Finale : moyenne avec du poivre, ce mélange brugnon-mangue avec un retour du menthol. L’arrière-bouche retrouve une légère fumée terreuse avec du brugnon. Il y a également une légère acidité citronnée. L’eau permet de donner plus de longueur et de persistance.
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