Nichée dans le Speyside, Glenallachie fait partie de ses distilleries modernes formées durant l’après-guerre (1967). Chivas Brothers nous propose ici une version brute de fût, qui est une version semi-officielle…
Nez : c’est corpulent et bien charpenté. On sent immédiatement une légère sensation fumée provenant de tabac (type pipe). Le bois brûlé se mêle à des biscuits au beurre, des figues, des dattes, des noix ainsi qu’un peu d’eucalyptus pour accompagner des oranges sanguines, du coulis de fraises au basilic, de la mie de pain et du miel. Ce qui est plutôt appréciable, c’est qu’il ne s’agit pas d’un énième fût de sherry traditionnel, calibré pour être aisé. Assez dense et complexe pour suscite l’intérêt bien qu’il ne fasse pas toujours dans la demi-mesure. L’eau apporte un fondu vraiment palpable, quelque chose de plus beurré et de moins orienté sur les fruits secs.
Bouche : la texture est plutôt riche, ayant un aspect plus brut de décoffrage (alcool ressenti), avec un sherry monster évident et sec. On retrouve le coulis de fraises, la crème au chocolat, du gras de noix et beaucoup de noisettes. La seconde partie de bouche est plus sèche avec du bois, un peu de menthe, de l’orange confite, de la groseille et quelques épices (girofle). L’eau le rend plus frais mais on reste sur une gamme tout à fait similaire. Le seul point qui peut chagriner le dégustateur est l’épaississement de la zone boisée. Heureusement, la bouche conserve une forme de gourmandise en tâche de fond.
Finale : en l’état (un peu prisonnier de l’alcool), la fraise et les fruits secs subsistent mais il reste surtout du bois, du poivre et du clou de girofle. L’arrière-bouche est plus sèche avec de l’orange confite et un peu de caramel. Il reste encore une légère note fraîche sur la fin. L’eau permet de lisser cette finale.
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