Ce fût de bourbon devrait nous livrer un peu de l’âme de ce Speysider, suffisamment âgé pour avoir des choses à nous dire. Complètement reformée en 2004, la distillerie saura t-elle se montrer séductrice ? Réponse ici avec cette bouteille toujours trouvables chez nos amis allemands…
Nez : on sent que c’est un nez qui fonctionne par strate. On a un niveau de levures, un niveau de pierre (talc), et un niveau d’agrumes (le citron est assez citrique). Pourtant on va avoir des notes de végétaux frais (fougère) voire du foin. Le tout est complété par du poivre gris, du cheesecake (industriel) et de la cire. Il faut du temps pour qu’il se livre un peu plus avec de la coco, de la pêche blanche, du boisé et du citron vert. Enfin on retrouve des bonbons Ricola aux plantes avec des notes qui font varier le profil (crème fermière, champignon de paris, la gouache typique de certains heavy rums). Un profil assez atypique et pas forcément aisé mais qui prend agréablement son temps.
Bouche : la texture est bien présente avec une jolie amplitude aromatique sans que l’alcool ne se fasse trop sentir. On est sur un profil plus gourmand qu’au nez. On retrouve des fruits saupoudrés de sucre : pêches blanches, poires mais aussi citron vert. Ils accompagnent du lait de coco et un bon lot d’épices (gingembre, muscade en tête) On a un retour du talc, des céréales, du citron et de la levure en seconde partie de bouche. On préférera la générosité de l’entame mais l’évolution est intéressante. Malgré son degré d’alcool, il reste facilement buvable malgré la chaleur qu’il dégage à la dégustation.
Finale : on a encore cette impression minérale sur la finale avec du citron, des céréales, de la levure et un peu de lait de coco. Le tout revient sur le boisé et l’amertume (épices, agrumes). Une finale bien plus sèche et longue. L’arrière-bouche est par contre bien moins agréable, versant sur l’amertume prolongée.
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