Voici la sixième Private Edition, la série d’embouteillages expérimentaux de Glenmorangie (voir ici). Cette année c’est la Maris Otter, une ancienne variété d’orge, qui est à l’honneur…
Nez : on se trouve en territoire connu avec une douceur soyeuse, assez rassurante. On ressent derrière le miel de la vanille et de la banane qui apporte du gras à l’ensemble. On vient un peu plus sur l’exotisme avec l’apparition d’une goutte de lait de coco. On passe ensuite à quelques notes de confiserie assez indistinctes, rappelant le sucre d’orge et les bonbons au caramel. Puis, on a du gâteau de semoule et des fruits secs. Cette composition pourrait sembler indigeste mais elle reste très aérienne, l’alcool étant très peu porteur dans ce nez. Plus on laisse le verre s’aérer, plus les épices se montrent (cannelle, poivre blanc) ainsi que des pêches, de l’orange et des raisins secs. C’est plutôt réussi et complexe. La retenue est de rigueur et il ne devient pas trop écœurant même si cela manque clairement de punch.
Bouche : on perd complètement la rondeur du nez. Bienvenue à Mr Hyde. On a l’acidité du jus d’ananas et un bouquet d’épices qui part de la cannelle et du poivre noir pour atterrir sur les terres du gingembre. On a également de la noix et un peu de chocolat mais ils restent en retrait. La texture est étonnamment aqueuse malgré une explosivité agressive. Autour de ces notes, du malt caramélisé et les fruits desséchés (pommes, banane) sont prenables au vol. C’est globalement peu équilibré avec un duo épices-alcool qui devient rapidement trop présent. Derrière ce défaut, on perçoit pourtant du potentiel. En ajoutant un peu d’eau, la sensation alcoolique se perd mais les épices repartent de plus belle. On restera donc uniquement sur des promesses…
Finale : un peu pauvre et assez courte avec toujours un surplus d’épices (gingembre) et de la poire peu mûre. L’arrière-bouche tire sur le ginseng et les notes de banane verte, avec une claire amertume.
Leave a Reply