The whisky Cask nous avait déjà proposé un Glenrothes sherry (1990/2012). Celui-ci, sans être génial, était un bon whisky. On passe ici un cap avec une version de 30 ans tout de même mais à 240€ (tout de même). Espérons que le saut soit aussi qualitatif…
Nez : un sherry qui semble bien dense. On a du mal à délier tous les liens olfactifs qui se nouent mais il en a sous le pied. On trouve du cuir (plus doux que le penchant Glendronachien), de la compote de fraises, des mûres, des abricots secs et du bois noble. On a une brise de menthe qui nous coupe de la belle lourdeur sherry ambiante. Attention, il ne s’agit pas d’un sherry dans le surjeu, qui enverrait avec violence tout ce que le fût avait à offrir mais bien un groupe d’arômes composites qui resurgissent par bribes. On a alors du tabac blond, de l’amande, de la cerise, de l’orange, du chocolat au lait, du lait concentré sucré, du poivre (5 baies) de la noix… On peut difficilement se plaindre d’avoir un tel déroulé. L’eau fait bien ressortir le tabac et l’orange. On perd toutefois un peu de complexité au passage. C’est un nez qui augure une très bonne dégustation.
Bouche : parfaitement dans la lignée du nez. Si le départ est assez chaud, on voit rapidement arriver les petites touches de cuir et de tabac accompagnées par de l’orange et des compotes de fruits rouges. La seconde partie de bouche offre cependant un flanc plus « fruits secs » (amandes) mais on a ce continuum fait de menthe et de fruits qui se manifeste de manière assez propre : marmelade d’orange et abricot. Le bois, la mûre, le poivre noir et le bois forment la seconde partie de bouche. C’est ample avec une intégration alcoolique de qualité. On découvre, de plus, une facette assez gourmande mais accompagnée de cuir et de tabac, avant que l’aspect boisé et épicé ne se dépose sur le profil. On ne verse pourtant jamais dans l’outrance, un style équilibré mais riche.
La dilution fait ressortir de manière plus nette les deux sphères perçues auparavant. D’une part, les notes fruitées qui tirent alors plus sur l’orange et le sirop d’abricot que sur les fruits rouges. D’autre part, la part plus pesante faite de bois, de tabac et d’épices.
Finale : on perçoit du bois, des fraises, des mûres, des prunes avant que le bois ne reprenne l’ascendant avec un reliquat de bois de rose, de noix et de menthe. La finale est, en l’état, moyenne mais avec une persistance honorable. La dilution permet par contre de gagner énormément d’énergie dans cette finale avec un développement très proche de la bouche laissant un aspect légèrement collant qui ne va pas jusqu’à l’astringence (cuir, abricot, orange, amandes).
1 Comment
Libérez la tourbe
30 mai 2017 at 20 h 24 minTu vas me faire aimer à nouveau les sherry avec celui là !
Il sait rester frais malgré une certaine lourdeur et la puissance alcoolique est diablement maîtrisée !!!