Dernier passage pas la gamme « Faces of Angkor » avec un Glenrothes qui est un fût de sherry (mais pas de premier remplissage). Contre tout attente ce 5ème Glenrothes dégusté sur whiskyandco se trouve être le plus jeune de tous. A 130€, une petite dégustation s’imposait avant un éventuel achat…
Nez : c’est pour le moins étonnant et on ne peut pas dire que le sherry bombe le torse. On a de la poire Williams, du malt caramélisé, de l’anis. Puis on découvre du pomelo, de la pastèque, de la bergamote, du zeste de conbava et une touche de lys. L’ensemble est d’autant plus étonnant qu’il y a une note de craie ou, pour être plus juste, une note de roche calcaire passée sous la pluie. Cet aspect un peu plus austère vient pourtant avec de la pâtisserie mesurée (cake à l’orange et à l’ananas), des noisettes torréfiées, des amandes en poudre et une pointe de chocolat. L’ouverture prolongée le rend plus céréalier et biscuité. Sans en avoir l’air, ce nez évolue gentiment dans le verre passant de tendance bourbon à une construction plus modulaire. L’équilibre et l’intégration semblent au rendez-vous. Pas bling-bling pour un sou, sans grosse percussion (malheureusement), mais loin d’être prosaïque. Étonnamment l’eau n’apporte pas de modification majeure.
Bouche : l’alcool semble bien présent avec un amalgame de fruits légers (pommes, poires, pomelo), complétés par des agrumes (bergamote, citron). Le tout est porté par une texture assez crémeuse. La note calcaire s’insère très bien à l’ensemble puis le malt et le gruau se placent avec une propension fruitée reconnaissable. Ce n’est pas, en l’état, un dram « sharp », la douceur servant de liant, à la fois pour le fruité, le céréalier et les aspects plus aiguisés (minéralité, agrumes). On notera toutefois que la seconde partie de bouche est moins aromatique avec une trinité minéral-végétal-céréalier plus sèche. L’eau permet une émancipation en terme d’amplitude, comme souvent lorsque l’alcool ceint le profil dans un premier temps. Toutefois, un peu comme au nez, cela ne nous transporte pas dans une autre dimension. Tout semble plus clair et propre, avec quelques ajouts (levures, herbes coupées). Solide mais sans réelle prise de risque.
Finale : on finit sans force avec les fruits blancs, du melon et les agrumes sus-cités. L’arrière-bouche retrouve la minéralité, une pointe herbacée et l’ensemble des forces précédentes. La dilution permet d’avoir une jolie arrière-bouche, sur la même gamme aromatique.
Music Pairing : Denai Moore – All The Way (feat. Kwabs)
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