Après la version de Liquid Treasures, retour chez Glenrothes pour l’année 1997. Ce refill hogshead à la couleur sombre devrait nous emmener sur un tout autre territoire. 248 bouteilles disponibles qui vous coûteront la bagatelle de 145€…
Nez : on commence par quelque chose d’assez brut de décoffrage : soufre, caoutchouc brûlé et un peu de cuir (voire de jambon). On ressent aussi pas mal de prunes, quelques notes d’épluchures de légumes, de la mousse au chocolat et des bonbons au caramel et au café. L’ouverture permet d’entrevoir d’autres perspectives comme des épices (cannelle, poivre), du thé noir et du tabac. De même, on perçoit des herbes fraîches et des confitures (fraises, framboises). Il paraissait mal dégrossi mais il nécessite peut-être simplement plus de temps. La note chimique passe par la case cirage pendant que les amandes et les mandarines se fraient un chemin avec d’autres fruits secs (raisins de Corinthe, dattes). L’ouverture vraiment prolongée renforce les agrumes, le cuir, le thé et les épices. Un nez qui mêle classicisme et dérivés plus clivants bien que l’harmonisation apaise les esprits. Très réussi dans son style.
Bouche : la texture est assez souple avec une densité assez palpable. On commence par les chocolat et café, des oranges, des fruits secs (raisins, dattes) et un peu de cuir. La seconde partie de bouche repart sur un terrain plus sec (cannelle, poivre, bois). Autour de cette progression, on perçoit à nouveau les fruits (prunes, fraises) et les amandes ainsi que de la verdure notable (herbe coupée, tilleul). Il y a un léger déséquilibre dans le déroulé mais cela fonctionne bien de par l’apport plus sucré. Une bouche assez cohérente même si elle est moins transgressive, en terme de notes périphériques, que ne le suggérait le nez.
Finale : si les fruits sont toujours là, le retour des notes infusées (tilleul, camomille, thé noir), de tabac et de bois donnent une terminaison plus marquée. L’arrière-bouche est plus chimique (petite pointe de caoutchouc) toujours avec un mélange de fruits et d’herbes, couplés à un comeback des épluchures de légumes. La finale est moyenne mais la persistance est plus nette. Pas la fin espérée (un peu trop fuyante) mais pas désagréable.
Music Pairing : Tom Waits – Make it rain
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