Le Green Spot
L’histoire du Green Spot remonte à la fin du 19e siècle. La famille Mitchell a fondé en 1805 une activité de négociant en vin et confiserie. Les tonneaux de vin vides qu’ils amassaient, étaient envoyés à la distillerie locale pour y faire vieillir du whiskey. Cette distillerie s’appelait à l’époque Jameson. Les fûts vides récupérés par Jameson étaient remplis et revendus à Mitchell & Son qui les stockait quelques années avant de les mettre en bouteille.
A cette époque, le Green Spot était âgé d’environ 10 ans. Le whisky était vieilli 5 ans, puis mélangé afin d’obtenir le résultat désiré. Un fois le blend harmonisé, il retournait en fût pour 5 nouvelles années de maturation.
Le nom Green Spot vient d’une vieille pratique qui consistait à marquer d’une couleur les fûts en fonction de leur âge.
Aujourd’hui, on considère que le Green Spot est composé de Single Pot Still whiskey âgés d’environ 8 à 9 ans, dont 25% sont vieillis en fûts de Xérès.
Le Yellow Spot
Les débuts du Yellow Spot remontent aux années 50. Le Yellow Spot faisait partie de la gamme proposée à l’époque par Mitchel & Son, à savoir le Blue Spot, âgé de 8 ans, le Green Spot, de 10 ans, le Yellow spot, de 12 ans et le Red Spot de 15 ans. Cette gamme a été distribuée jusqu’au début des années 60, ne conservant par la suite que le Green.
En dehors de leur âge, ce qui les différencie est leur composition. Le Yellow Spot est ainsi composé de Single pot still Whiskey ayant vieilli en fût de bourbon, de Xérès et de Malaga.
Le Yellow Spot fait de nouveau partie de la gamme de Mitchell & Son depuis 2012.
Et dans le verre, ça donne quoi ?
Couleur : quasiment identique. Un or profond.
Le nez : le nez du green spot est assez en retrait, avec des notes très végétales, herbacées, un peu grillées (noisettes) et est aussi sur les fruits à chair blanche (pomme, pêche). Celui du Yellow Spot s’ouvre difficilement, et commence avec des notes assez poussiéreuses (graphite) et végétales (thé vert). Par contre, il embraye rapidement avec une certaine exubérance sur des notes sucrées (miel, banane, marshmallows). Au final, c’est un nez assez rond et doux.
La bouche : bien que dans le même registre : de la crème, de la vanille, du miel, de la banane, des fruits secs, la texture et le corps sont complètement différents d’un whisky à l’autre. Le Green Spot est dans la retenue, laissant les notes végétales au premier plan. Le Yellow Spot est gras à souhait, huileux et tapissant, reléguant les notes végétales loin derrière cette farandole de sucreries. Il pourrait presque être écœurant pour certains.
La finale : d’une longueur correcte dans les deux verres. Le Green Spot nous propose une registre fruité alors que le Yellow Spot une sorte de mix d’huile, de sucre et de fruits…
Commentaire : Le Green Spot est bien trop timide et le Yellow Spot peut être un peu trop exubérant. Un équilibre entre les deux serait-il possible ? Quoi qu’il en soit, le plaisir est bien plus intense avec le Yellow Spot. Et au final, le plaisir, c’est ce qu’on recherche, non ?
Vous pouvez retrouvez les notes détaillées de ces deux whiskeys ici pour le Green Spot et là pour le Yellow Spot !
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