Dans les jeunes embouteilleurs, Hidden Spirit (fondé en 2013),créé par Andrea Ferrari commence à proposer une gamme étoffée. En complément, une association avec Stefano Cremasci (de The Whisky Roundabout) voit le jour pour former une gamme de rhums nommée « The Wild Parrot », dont ce Hampden est le premier embouteillage…
Nez : un nez plutôt suave avec de l’ananas frais qui se pose en chef de file de ce nez. Quand il daigne laisser un peu de place aux autres, on reconnaît une crème légèrement vanillée venant avec des olives et du solvant et un peu de sel. Le caractère jamaïcain n’est pas outrancier et, derrière sa vivacité (l’alcool titille nos nasaux), la réglisse, le poivre et l’abricot parviennent à percer. Peu à peu le miel, le fenouil, la banane et le litchi tirent un peu la couverture à eux tandis que les épices progressent (carvi, piment, 5 baies). Il faut reconnaître que cela change un peu de la rengaine (très chouette au demeurant) traditionnelle des Hampden du fait d’un apport d’élégance qui est un plus indéniable. L’ouverture apporte un peu d’arnica et de goyave tandis que les pistaches apparaissent. L’alcool d’ananas finit le boulot aidé par les bonbons Arlequin. Un nez de très haut vol en tout cas. La dilution a tendance à détendre l’ensemble avec de la crème au poivre, des olives, les fruits exotiques, des bonbons Arlequin… C’est toujours très plaisant mais l’aspect ciselé est quelque peu amoindri.
Bouche : la texture est vraiment ultra-lisse avec une belle explosivité. Le miel entre dans la danse avec des olives et du solvant ainsi que les épices qui montent clairement en puissance; une jolie chaleur est développée. C’est alors que l’ananas mais surtout les olives prennent clairement les devants avec une salinité teintée de sucré (confiserie à l’orange). On a alors de la banane, du carvi et une note végétale qui apporte une pointe d’amertume. C’est d’une grande maîtrise et tout semble évident et posé. Toujours élégant et facile avec un peu d’arnica. L’eau nous laisse un peu la même impression qu’au nez : une efficacité toujours d’actualité, une structure maintenue mais une mise en scène moins soignée. A ce moment-là, le caractère salé, les olives et la réglisse se montrent plus belliqueux.
Finale : elle est longue et persistante. Des olives et de la réglisse sont là, avec une fraîcheur mentholée en sus. On a aussi quelques bonbons (orange, Arlequin). L’arrière-bouche gagne une note charbonneuse diffuse qui vient avec du miel et des fruits sucrés. Plus simple mais toujours qualitatif.
Music Pairing : Melody Gardot – Your heart is as black as night
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