Après la très bonne surprise du TCRL de La Maison Du Whisky, on se devait de poursuivre avec cet embouteillage spécifiquement sorti pour la célébration du 60ème aniversaire de La Maison Du Whisky. Il s’agit d’un blend de LROK (marqueur modéré) et HLCF (marqueur lourd). La quintessence de la Jamaïque ?
Nez : ça envoie, c’est le moins que l’on puisse dire. On retrouve cette note de solvant et de peinture fraîche mais elle est la terre de contrastes assez marqués. On a des épices (piments, cumin), des notes gourmandes (crème pâtissière, amandes effilées), des fruits (groseilles à maquereau). Autour de tout cela, c’est la végétation qui reprend ses droits avec un peu de tabac frais, des liqueurs montagnardes, mais surtout pas mal de notes résineuses (que l’on peut trouver dans certaines bières) associées à des fleurs (lys, géranium, jacinthe). L’ouverture apporte des touches de blé, du petit grain mais aussi des touches de tilleul, d’ananas, de bourrache et de verveine. Une très belle expression ! L’eau apporte un peu d’encaustique, plus de peinture fraîche, des touches d’arnica et un caractère floral bien découpé. Capiteux en somme.
Bouche : c’est puissant et ce n’est pas là pour faire des prisonniers. On retrouve les groseilles à maquereau, le tabac frais, la pointe de peinture fraîche, la mangue et l’ananas. La seconde partie de bouche est plus herbacée (verveine, bourrache) et floral (lys, géranium). On a également une pointe de cacao, de l’abricot et quelques pointes d’olive. Cela reste très convaincant avec des subtilités intéressantes et une amplitude bien maximisée. L’eau le rend plus flou de manière assez étonnante. On conserve la belle personnalité de départ mais sans l’exubérance aromatique. Un petit manque de maturité ?
Finale : c’est une nouvelle fois bien puissant avec un retour de la mangue fraîche, du sel (pas agressif) et encore des reliquats « verts » (canne à sucre, tilleul, gingembre, génépi). Les géraniums et les olives se complètent sur l’arrière-bouche avec aisance tandis que l’on a un retour de l’ananas et de la mangue. La persistance est naturelle et bien conservée.
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